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Les crues du 6 au 11/01 constituent la première mise en eau d’un ouvrage de ralentissement des crues à peine achevé. Dans la nuit du 7 au 8, un écoulement sous pression est observé en rive gauche de l’ouvrage central : jets d’eaux par les trous de coffrage de la culée, les trous de manutention des palplanches en aval, apparition d’une source sur le corps de la digue.

Entre 4h30 et 6 h, l’ouvrage est totalement rempli. Conformément au règlement d’eau, l’exploitant régule la cote amont à 111 m NGF en abaissant le clapet. Le débit restitué est de 185 m³/s. De 6 h à 11h30, alors que les débits entrants ont significativement diminué, le débit restitué est maintenu à 185 m³/s par dérogation au règlement d’eau (consigne de 160 m³/s), dans le but de diminuer la charge amont et réduire le flux suintant en rive gauche par abaissement de la cote à 110,8 mNGF.

Bien que les dommages soient localisés, la digue n’est plus en mesure de réguler une nouvelle crue. En février, une expertise attribue la cause de l’accident à des malfaçons. Lors de la crue, le basculement du massif en béton d’un poteau de clôture a endommagé superficiellement le masque étanche en argile à l’amont de la pile gauche de l’ouvrage. L’épaisseur réelle du masque étant à cet endroit largement inférieure à celle prévue (et figurant sur les plans d’exécution), des infiltrations sont apparues et ont été facilitées par un défaut de compactage du remblai de la digue. Un phénomène de renard s’est alors produit à l’arrière du bajoyer.

Les mêmes défauts étant constatés en rive droite, des travaux de restauration sont engagés sur les deux culées : mise en place d’un rideau de palplanches d’une hauteur de 10 m à l’amont des 2 piles (entres les cotes 101 et 111 mNGF), soudure avec le rideau existant, réalisation d’un bouchon de béton et injection des vides sous la pile gauche.