Pollution
Humain
Environnement
Economique

En rive droite d’un ancien barrage d’approvisionnement en eau potable, le débit d’une fissure connue sur la face aval passe de 0,4 à 2,5 l / min. Au cours des 8 jours suivants, le niveau d’un piézomètre atteignant l’interface béton / fondation dans la zone s’abaisse de 1 m. Le 21/07, des fines semblant provenir de la fondation sont décelées dans les écoulements qui présentent des caractéristiques physicochimiques différentes de celles des eaux de retenue (pH, conductivité, dureté, température) : l’abaissement du pH observé semble indiquer une traversée de la fondation et non du béton de l’ouvrage (qui aurait élevé le pH). Les matériaux sans cohésion de la fondation rendent celle-ci sensible à l’érosion.

Les services de police de l’eau demandent l’abaissement et le maintien ultérieur de la cote de la retenue 10 cm au dessous du niveau de la fissure côté aval afin de localiser la fuite. L’exploitant met en oeuvre des mesures quotidiennes du débit de fuite, ainsi que trois auscultations et une analyse physicochimique des écoulements par semaine. Un mois plus tard, le débit de fuite est revenu à 0,2 l / min et les niveaux piézométriques sont cohérents avec les relevés historiques. L’acidification de l’eau au cours de la traversée et la persistance d’une fuite semblent indiquer un écoulement au travers de la fondation.