Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 7h55, des ouvriers réalisant des travaux d’excavation endommagent une vanne de purge d’une canalisation de transport d’éthylène (Diam. 254 mm, épaisseur de 20 mm en acier). Les ouvriers alertent les pompiers et les équipes de secours d’un site industriel proche. Le centre de gestion des secours consulte un Système d’Information Géographique (SIG) recensant les pipelines de la zone. Cependant, la faible couverture radio de la zone d’information ne permet pas de transmettre ces informations à la première équipe arrivant sur zone vers 8h10.

Les intervenants rapportent la présence d’un panache de vapeurs blanches de 1 à 2 m de diamètre et de 6 à 8 m de haut. Les secours s’approchent de la fuite sous appareil respiratoire et ne mesurent pas d’atmosphère explosive. Un périmètre de sécurité est mis en place à l’arrivée de l’officier en charge de l’intervention : la zone est évacuée dans un rayon de 150 m, les camions de pompiers sont placés à 300 m et les personnes à moins de 600 m de la fuite sont confinées. Plusieurs entreprises sont contraintes d’arrêter leur activité. Les exploitants des différentes canalisations de la zone sont informés et envoient des équipes sur site. En raison d’un manque de coordination, et notamment d’un point de rendez-vous défini, la police laisse les équipes de techniciens pénétrer dans la zone à 150 m.

A 9h30, la fuite est localisée, son diamètre est estimé à moins de 10 % du diamètre de la canalisation. Les vannes amont et aval sont fermées. Le périmètre de confinement est ramené à 300 m, le public est maintenu au-delà de 350 m. Une torche mobile est mise en service à 14h35, les secours déploient des rideaux d’eau pour protéger les autres canalisations. La canalisation est ensuite inertée à l’azote. L’intervention des secours aura au final duré 32 h.

Les investigations sur les causes de l’accident montrent que la vanne de purge endommagée n’était pas sur les plans remis à l’intervenant. De plus, seuls des travaux d’excavation manuels sont autorisés à proximité de canalisations de transport, les travaux mécaniques présentant un risque de détérioration des ouvrages.