Le débordement d’effluents bruts de la station d’épuration d’une usine de transformation et conservation de viande de volaille pollue le RESTO, ruisseau affluent du BLAVET. A 18h45, l’alimentation 220 V de l’armoire principale disjoncte, entraînant l’arrêt de la pompe de relevage des effluents bruts en tête de filière ; 20 à 25 m³ (soit 100 kg de DCO) s’écoulent dans le RESTO.

Le court-circuit avec coupure générale d’alimentation est dû à la défaillance d’un câble électrique sur le réseau d’alimentation des pré-traitements. L’absence d’alarme en cas de panne d’alimentation des pompes, ainsi qu’une aire de débordement sans rétention expliquent la quantité importante d’effluents rejetés.

Une inspection effectuée le 26/01 soit une dizaine de jours avant l’accident avait décelé plusieurs non-conformités : raccordements électriques provisoires non-conformes, absence de procédures validées en cas de déclenchement d’alarme au poste, situation non-conforme du poste de relevage des effluents bruts (pentes inversées, défaut d’alarme, réseau pluvial inopérant en cas de pollution car non équipé de dispositif de sectionnement en sortie et de dérivation vers un stockage tampon). Ces non-conformités qui nécessitaient des travaux de génie civil imposant des délais, devaient être corrigées le jour même, selon l’exploitant.

A la suite de cet accident, l’exploitant prévoit plusieurs actions : contrôle des installations électriques par un organisme agréé, amélioration des délais en matière de report d’alarme, thermographie des équipements électriques programmée régulièrement, réfection des sols avec inversion des pentes et stockage des surverses en bassin tampon, installation d’un by-pass sur le réseau pluvial dirigeant l’effluent vers le bassin tampon en cas de pollution accidentelle. L’inspection se rend sur le site pour vérifier la mise en place de ces mesures.