Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers midi, le bassin de stockage de résidus de flottation d’une mine de plomb, zinc, cuivre et argent s’ouvre et libère 450 000 m³ de boues qui tuent 488 personnes en déferlant sur le village de Sgorigrad en contrebas puis sur 7 km jusqu’à Vratza dont la place centrale est couverte de 20 cm de boues. Un nouveau bassin est construit sur le versant opposé de la vallée et la mine est exploitée jusqu’en 1996.

Le bassin avait été construit en même temps que l’usine de flottation en 1960 en barrant une vallée à l’aide de stériles miniers. Le cours d’eau coulant en fond de vallée avait été dévié et canalisé. De fortes pluies combinées à la rupture du canal de dérivation du cours d’eau naturel (sans qu’un lien direct de cause à effet n’ait été établi) sont à l’origine du débordement du bassin qui a rapidement causé sa ruine par érosion.

Dans les jours qui suivent l’accident, les autorités soviétiques établissent un bilan de 107 victimes et tentent de limiter la circulation de l’information en donnant l’ordre à la police de confisquer les clichés de la catastrophe. 40 ans plus tard, le maire de Sgorigrad fait état de 488 victimes.