Pollution
Humain
Environnement
Economique

Le bassin n°3 d’une mine de charbon se rompt et libère 500 000 m³ de boues de charbon (eau, poussières, argile, charbon de qualité inférieure et impuretés) qui emportent les bassins n°2 et n°1. Une vague de 10 m de hauteur déferle sur 16 hameaux. 125 des 5000 habitants sont tués, 1 120 sont blessés et 4 000 sont sans-abris. 507 maisons, 44 mobil-homes et 30 commerces sont détruits.

Des précipitations tombées pendant plusieurs jours précédant l’accident ont provoqué l’élévation du niveau d’eau dans les bassins et la mise en place par l’exploitant de relevés périodiques de niveau toutes les 2 heures sans toutefois déclencher l’évacuation des populations situées en aval. À 8 h le 26/02, un opérateur constate que le niveau d’eau a atteint la crête du barrage n°3. Celui-ci, dont l’enceinte est gorgée d’eau, cède à 8h05.

Le bassin n°3 était fondé sur des boues de charbon et non sur un sol présentant des caractéristiques géotechniques suffisantes. En 1967, le ministère fédéral de l’intérieur avait signalé aux autorités de l’Etat de Virginie Occidentale l’instabilité et la dangerosité que présentaient 30 barrages situés dans cet Etat, dont celui-ci (Buffalo Creek). Cette étude avait été menée après l’accident d’Aberfan qui avait tué 147 personnes en 1966 au Royaume Uni. Le bassin de Buffalo Creek, construit antérieurement au « federal Coal Mine Health and Safety Act » n’aurait pu être construit après promulgation de celui-ci.

En juin 1978, l’exploitant a versé 18,3 M$ aux survivants et 1 M$ à l’État de Virginie Occidentale à l’issue d’une procédure d’arbitrage (transaction entre les parties sans tenue d’un procès).