Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une raffinerie, un opérateur effectuant une ronde détecte vers 16 h une fuite de pétrole brut au niveau d’une tuyauterie en nappe reliée à un bac de stockage de brut . L’exploitant met en place un platinage à 2 m de la zone fuyarde et appelle une entreprise extérieure pour pomper le pétrole brut relâché dans les sols sur une surface de 200 m². Il évalue la durée de la fuite à 2 h, la ronde du matin n’ayant rien détecté, et le volume relâché à 200 m³. Les terres polluées sont excavées manuellement puis envoyées pour élimination dans un centre de traitement agréé, alors que 15 m³ de pétrole brut ont pu être pompés le jour de l’accident.

Une corrosion externe sur un coude de la tuyauterie venant de la soupape de déchargement de pression d’un bac de brut est à l’origine de cette fuite. La fuite a été alimentée par la pression hydrostatique du brut contenu dans le bac. Le coude se trouve semi-enterré dans un sol sablonneux en raison de l’érosion d’un talus proche. Les nappes aériennes des canalisations de la raffinerie n’ont pas été entretenues depuis de nombreuses années pour réduire les coûts, conduisant à l’enfouissement partielle de certains tronçons par affaissement progressif des sols. L’humidité du sol a vraisemblablement accéléré le phénomène de corrosion externe du coude fuyard. L’exploitant avait mis en place un plan de rénovation des nappes de canalisations depuis 3 ans (désensablement et vérification visuelle), mais il n’était pas terminé au niveau de la tuyauterie accidentée. Celle-ci n’était pas sous protection cathodique. L’inspection des IC demande à l’exploitant de terminer dans les plus brefs délais l’inspection des nappes aériennes ayant subit un affaissement de sol et de remplacer celles qui présenteraient un risque de fuite.