Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Dans une raffinerie de sucre à l’arrêt pour maintenance, 2 agents réalisent une soudure sur la paroi externe de la tour de maintenance où se trouvent les élévateurs à godet alimentant les silos à sucre lorsqu’une explosion se produit à 8h30. L’explosion, entretenue par un nuage turbulent de poussières, se propage dans une grande partie de l’usine via le réseau de collecte des poussières. Un électricien sous-traitant, qui attendait au pied du silo, est gravement blessé (la projection d’une porte lui cause des fractures au crâne, des blessures à la poitrine et aux jambes, la perte d’un œil, des problèmes d’audition et des pertes de mémoire à court terme). Le collecteur de poussières, situé dans un autre bâtiment, est lourdement endommagé et touché par un départ de feu. Comparativement, la tour de manutention est moins endommagée, les dégâts y sont plus importants au pied qu’au sommet.

L’opération de soudure était autorisée par un permis de feu et une évaluation des risques estimait qu’il n’y avait aucun danger lié à une atmosphère inflammable, l’usine étant à l’arrêt depuis un moment. Les essais en laboratoire estiment qu’une couche de sucre de plus de 0,5 mm suffisait pour obtenir une atmosphère explosive. D’après les photos prises après l’accident, cette épaisseur était largement atteinte et dépassée. Il apparait également que l’opération à 1 500 °C a fait fondre le métal sur toute son épaisseur jusqu’à la paroi interne.

Deux scénarios peuvent alors expliquer l’accident :

  • la soudure a enflammé un nuage de poussière de sucre formé par les dépôts sur la paroi ;
  • la soudure a mis le feu à la couche de sucre qui à son tour a enflammé un nuage de poussière engendré quelques instant après par les coups de marteau d’un agent pour rectifier un défaut de soudure.

Une expertise montre également que le caractère turbulent du nuage a réduit l’efficacité des évents d’explosion. Si les évents avaient été de plus grande dimension ou si l’usine avait été équipée par des systèmes de découplage, les dégâts auraient été restreints à la seule tour de manutention.

Lors de son procès le 25/05/2005, l’entreprise plaide coupable. Elle est condamnée à 250 000 £ d’amende (367 000 euros de 2005) et 95 000 £ (140 000 euros) de frais d’hygiène et de sécurité.

Depuis l’accident, l’exploitant s’assure que l’évaluation des risques en amont des activités à risque se fait en présence d’une équipe composée de personnes formées aux risques d’explosion, de l’exploitant et des responsables en charge de l’activité à réaliser.