Pollution
Humain
Environnement
Economique

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A la suite à de fortes intempéries et de la fonte de neige qu’elles entraînent, le niveau de l’étang de Neuve Forge (8 ha, 300 000 m³) sur le cours de l’OISE s’élève rapidement dans la nuit du 6 au 7/01/2011. Le barrage du 17ème siècle, situé à l’aval de l’étang et à cheval sur les communes de Anor (59) et Hirson (02), connaît pendant près de 24 h une surverse sur la quasi totalité du remblai, soit 160 m. La hauteur estimée de la lame d’eau déversante dépasse 10 cm. La surverse endommage le remblai en 5 endroits, créant des zones d’érosion de plusieurs mètres de large. Au droit de l’organe de vidange, l’érosion est telle que la stabilité locale du barrage n’est assurée que par un voile de béton dont la fonction exacte est inconnue, agissant comme un ancrage dans le remblai et ralentissant l’écoulement hydraulique. Le sous-préfet d’Avesnes-sur-Helpe est informé.

Une vague de 1,50 m potentiellement libérée en cas de rupture brutale inonderait un haras et l’amont de Hirson en contrebas, viendrait remplir l’étang du Pas Bayard situé quelques km en aval, provoquerait une surverse sur le barrage aval en remblai avec déversoir, voire sa rupture et l’inondation de l’aval de Hirson. Les pompiers alertés vers 7 h par le propriétaire du haras directement en contrebas du barrage évacuent 6 personnes et 10 chevaux. Un expert de la sécurité civile appelé sur place préconise une vidange du plan d’eau par ouverture des vannes. Les secours installent une pompe d’une capacité de 5 400 m³/h en appui et surveillent le barrage pendant la nuit. La fin de l’intempérie et dans une moindre mesure l’ouverture des vannes mettent fin à la surverse sans recours aux moyens de pompage.

Le propriétaire du haras fait état de la destruction du revêtement de sa cour et estime avoir subi un préjudice conséquent. Une portion de route a également été emportée. Le sous-préfet et un élu se sont rendus sur place. Les services du ministère de l’écologie, ainsi qu’un institut public spécialisé dans les ouvrages hydrauliques (CEMAGREF) ont été consultés pendant les opérations et ont expertisé l’ouvrage le 11/01.

L’analyse post-accidentelle révèle une insuffisance des capacités de régulation du niveau d’eau : l’absence d’évacuateur de crue et le dimensionnement mal adapté des vannes de régulation (entièrement ouvertes avant et pendant la surverse) n’ont pas permis le laminage de la crue. L’inspection visuelle des zones érodées met en évidence des racines traversant le remblais, et la présence dans celui-ci de matériaux hétérogènes (briques, matériaux de réemploi). Un arrêté préfectoral du 01/03 annule l’autorisation du barrage et met en demeure le propriétaire d’abaisser la cote de la retenue à titre conservatoire et de se prononcer dans un délai d’un mois sur la reconstruction totale de l’ouvrage ou son effacement hydraulique (abandon). Celui-ci entreprend les travaux en février 2012 après consultation d’un bureau d’études agrée.