Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un chimiquier de 110 m transportant 2 400 t d’acide sulfurique (H2SO4) chavire sur le RHIN au niveau du rocher de Lorelei où le courant est très fort. Les autorités suspendent la circulation fluviale. Les secours parviennent à sauver 2 membres d’équipages. Les 2 autres marins seront retrouvés morts plusieurs jours après des recherches intensives dans une eau à 4°C avec d’importants moyens tels qu’un hélicoptère équipé d’une caméra thermique.

Les équipes d’intervention amarrent le chimiquier à d’autres embarcations (dont 2 barges grues acheminées de Hollande) pour l’empêcher de couler. Le chimiquier possède 7 réservoirs d’acide, dont certains sont endommagés ; 900 t d’acide ont été perdus dans le Rhin lors de l’accident. Après expertise du bateau et de l’état des réservoirs et purge à l’azote dans ceux contenant de l’hydrogène, il est décidé le 26/01 de pomper le produit dans les réservoirs 5 à 7 et de relâcher le reste dans le Rhin (pour des questions de stabilité de l’épave et d’impossibilité de pompage dans les cuves 1 et 2). Au total, 550 t d’acide seront récupérés du 5 au 9/02 et 850 t sont relâchés avec un débit maximal de 12 L par seconde (80 t/h) entre le 6 et le 11/02, avec un suivi de l’impact sur l’environnement (contrôles de PH en aval). Avec encore 100 t d’acide à bord, il est décidé de remettre le navire à flot puis de l’acheminer jusqu’au port le plus proche ; ces opérations se déroulent du 11 au 14/02.

L’origine de l’accident est inconnue ; le ministre fédéral des transports ordonne une enquête.

Au-delà de l’accident, un enseignement tiré par les autorités est la rapidité de circulation de l’information. Des personnes ont pris des photos et des vidéos à l’aide de leurs smartphones puis les ont diffusées sur internet. Les circuits d’informations (autorités fluviales, secours, presse, etc) ont ainsi été rapidement dépassés.