Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un incendie se déclare tard dans la soirée dans le local de stockage d’une usine de films plastiques (cellophane). Le site comprend 6 bâtiments sur 4 niveaux, longs de plus de 100 m. L’alerte est donnée 35 min après le début du sinistre par le personnel de surveillance d’une usine voisine. Le rayonnement thermique empêche les employés arrivés sur place de déplacer des palettes de films adossées au bâtiment de stockage, enflamme le revêtement routier et provoque des projections de plastique fondu forçant les pompiers à reculer. Des équipes de 5 casernes sont sur place, en accord avec le plan de secours établi pour l’établissement. La combustion du PVC, du polyéthylène et des autres plastiques émet des gaz toxiques et une importante fumée.
A 3 h, 3 bâtiment sont en feu, le local de stockage s’effondre et des flammèches tombent dans le jardin des habitations proches. De plus, le stock de sulfures de l’entreprise pourrait exploser en direction d’usines à risques s’il est atteint par les flammes. L’ampleur du sinistre dépassant les moyens engagés, les autorités activent le plan ORSEC pour les départements du Val-d’Oise et des Yvelines. A 6 h, les 150 pompiers équipés de 37 lances à eau, en partie alimentées par 2 bateaux-pompes, circonscrivent le sinistre. Au cours de l’intervention, un pompier inhale des fumées. L’extinction des derniers foyers va encore durer plusieurs jours, le feu s’éteignant faute de combustible. Les derniers bâtiments du site, qui emploie 1 200 personnes, sont ensuite démolis.
L’ampleur du sinistre s’explique par le manque d’informations des secours sur les moyens à mettre en oeuvre face aux feus de matières plastique ainsi que l’alerte tardive.