Pollution
Humain
Environnement
Economique

Des interventions sont effectuées dans la matinée sur le circuit de refroidissement d’une unité de vapocraquage d’une raffinerie. A 10h24, l’opérateur constate une montée en température du moteur et des thyristors sur l’un des compresseurs de l’unité, suivi 6 min après d’une alarme de température haute. Il alerte l’opérateur en charge des postes électriques mais le compresseur s’arrête à 10h40 sur une sécurité de température haute. L’unité se met automatiquement en sécurité, provoquant l’ouverture des vannes de mise à la torche, les fours restant en fonctionnement pour maintenir l’unité en état stable. Les 4 fours sont ensuite réduits à leur charge minimale (50% charge nominale), pour limiter l’émergence à la torche tout en maintenant leur fiabilité et l’équilibre vapeur du site. A 12h30, le compresseur est redémarré après vérification du débit et de l’absence d’encrassement du circuit d’eau de refroidissement. Les échangeurs du circuit complémentaire de sur-refroidissement, trouvés en position de by-pass, sont reconnectés au circuit. La température de l’eau en sortie du compresseur reste cependant supérieure à la valeur normale. Le torchage d’un mélange de coupes oléfiniques C1/C5 continue jusqu’au lendemain 4h30 pour stabiliser les paramètres de production, conformément à la procédure de sécurité du site.

Plusieurs centaines de tonnes d’hydrocarbures ont été envoyées à la torche, ce qui a provoqué l’émission prolongée de fumée de combustion (poussières de noir de carbone, CO, CO2…) accompagnée d’un impact olfactif et sonore pour le voisinage. Dès le début du torchage, l’exploitant informe les communes voisines, ainsi que l’inspection des IC. L’association locale de surveillance de la qualité de l’air, également prévenue, surveille l’évolution du taux de particule dans l’air et met en ligne des communiqués pour informer de l’évolution de la situation. Celle-ci n’établit aucun lien formel entre le torchage et l’élévation du taux de particules mesuré par ses capteurs sur un secteur de LYON en début d’après-midi, cette élévation étant déjà observée depuis quelques jours en cette période hivernale. Par ailleurs, les conditions atmosphériques étaient favorables à la dispersion des polluants le jour de l’accident.

L’enquête menée par l’exploitant montre que les deux échangeurs se trouvaient isolés du circuit de sur-refroidissement, alors que seul l’un d’eux aurait du l’être pendant les deux interventions effectuées dans la matinée (manoeuvre d’exploitation par un employé et révision de l’un des échangeur par une entreprise extérieure). Le compresseur de forte puissance, insuffisamment refroidi, est monté en température puis a déclenché, la température de sécurité haute des thyristors étant atteinte.