Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de produits pharmaceutiques, un employé d’une entreprise extérieure refait l’étanchéité des sols d’un atelier de synthèse organique en cours de production. Il utilise une résine à 2 composants : un durcisseur (inflammable) et un accélérateur à base de peroxyde (comburant et inflammable). La réfection nécessitant peu de produit, l’employé les transvase dans 2 flacons en verre à partir de fûts métalliques. A la fin des travaux, vers 14h40, il transfère les produits et matériaux non utilisés sur une palette en bois ; les 2 flacons en verre tombent alors au sol et se brisent. Les produits entrent en contact et s’enflamment. Un employé de l’atelier intervient et attaque le départ de feu avec un extincteur. Le POI du site est déclenché et les équipes de sécurité internes achèvent l’extinction et sécurisent la zone.

L’agent ayant utilisé l’extincteur est légèrement brûlé au front et l’agent de travaux a inhalé des vapeurs, ils sont soignés à l’infirmerie du site. L’exploitant informe l’inspection des installations classées et lève le POI à 14h45. Le départ de feu a laissé quelques traces au sol, légèrement dégradé le calorifuge d’une canalisation au plafond, déformé une plaque de polymère mais n’a pas brulé la palette en bois.

L’inspection se rend sur place le lendemain. L’opération faisait bien l’objet d’un permis de travail. Toutefois, si le transvasement des produits dans des récipients de faibles volumes est justifié pour limiter les risques, le choix du verre par l’entreprise effectuant les travaux ne semble pas adapté, d’autant plus que les fiches de données de sécurité des produits permettent l’utilisation d’autres matériaux (flacons en polymère par exemple). L’exploitant est invité à analyser le retour d’expérience de cet incident au regard des procédures travaux de son SGS (flacons incassables choisis par l’entreprise et “acceptés” via la procédure de travaux…)