Pollution
Humain
Environnement
Economique

Le responsable d’un silo détecte vers 17 h une odeur de brûlé au pied puis en haut des 2 séchoirs. Il arrête les 2 installations, ferme les vannes d’alimentation en GPL, interrompt la manutention et l’aspiration générale du silo puis alerte les pompiers et le responsable régional de l’entreprise. De la fumée apparaissant en haut d’un des séchoirs, une recherche du point chaud est effectuée. Le contenu du séchoir est finalement vidangé au sol par les trappes “vide-vite” situées de chaque côté de la colonne de séchage, laissant entrevoir des agglomérats de maïs carbonisés lors de l’écoulement rapide. Les pompiers aspergent de l’eau dans la colonne de séchage du grain, à partir de la colonne incendie du séchoir, pour éteindre des blocs de maïs brûlés restés sur les dièdres à 3 m au-dessus de la grille d’extraction. La partie basse de l’installation de séchage est ensuite vidée dans un boisseau s’écoulant directement dans une benne, à l’aide du transporteur de reprise des céréales préalablement décapoté et mis sous la surveillance des pompiers ; les grains sont vidés dans la cour. L’intervention des pompiers s’achève vers 20 h.

Aucun dégât matériel n’est constaté mais une cinquantaine de kilos de grains est carbonisée. Aucun corps étranger n’a été découvert lors du ramassage et triage du maïs entreposé au sol. Le séchoir qui fonctionnait en continu depuis 5 jours avait été préalablement nettoyé par une entreprise extérieure et le maïs avait été épuré avant séchage. Les sondes incendie n’ont pas révélé d’échauffement ou de dépassement de la température de consigne (70 °C). Une légère coloration des dièdres métalliques en bordure de la colonne de grains, côté entrée d’air chaud inférieur situe l’origine de l’incendie ; cette localisation peut expliquer que les sondes incendie côté air usé n’aient pas réagi avant la détection du sinistre par le responsable du silo. L’exploitant suppose que des éléments se sont accumulés en ce point par ségrégation au cours de la descente des céréales dans la colonne, créant un “bouchon” statique qui a surchauffé puis s’est enflammé. Il prévoit de vérifier l’efficacité du système de nettoyage des grains avant séchage. La surveillance efficace des installations a permis de détecter de manière précoce le départ de feu.