Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une succession d’explosions et un violent incendie se produisent peu avant 15 h dans un hangar de stockage des peintures et solvants usagés d’une usine de traitement de déchets industriels dangereux. Le feu se propage sur 1 000 des 10 000m² du site.

Alertés par des employés, les pompiers mettent 30 min pour atteindre le hangar en feu et dégager les 7 sous traitants y travaillant. L’épaisse fumée noire émise oblige à fermer durant 2h30 les autoroutes A52 et MILAN-MEDA bordant le site. Le trafic ne sera pleinement rétablit que vers 21 h. L’usine est proche de 3 magasins, mais aucune habitation n’est à proximité. Des riverains indiquent avoir entendu une forte explosion, puis plusieurs explosions secondaires.

Les secours mobilisent 13 équipes de pompiers, 10 fourgons, 2 ambulances et 2 hélicoptères pour évacuer les 7 sous traitants gravement brûlés dont 4 décèderont les jours suivants. En raison de l’implantation urbaine du site et de la toxicité des fumées, les autorités locales demandent aux riverains de rester confinés chez eux alors qu’un dispositif de mesure dans l’air des métaux, dioxines et hydrocarbures aromatiques polycycliques est mis en place, les résultats montrent qu’il n’y a pas de risques sanitaires et environnementaux et le confinement est levé en fin d’après midi.

La justice italienne place le site sous scellés. Les enquêteurs relèvent plusieurs irrégularités dans la gestion du stockage des déchets, dont la présence de bouteilles d’acétylène. Le feu serait parti d’un conteneur de solvants usagés qui se serait déjà enflammé à plusieurs reprises dans le passé. L’incendie se serait ensuite propagé à un stock de boites de peintures et de solvants. L’explosion principale se serait produite quand le feu a atteint une bouteille d’acétylène utilisée par les employés pour découper des batteries usagées au chalumeau, les explosions secondaires étant dues aux pots de solvants et de peinture en feu. Selon la presse, des lacunes importantes existaient dans les systèmes de sécurité et de prévention du site. La justice poursuit l’exploitant pour blessures par négligence et homicides involontaires.