Dans une centrale électrique thermique à proximité de laquelle se déroulent des travaux, 3 personnes sont prises de malaise et hospitalisées par les pompiers. Deux jours plus tard, 9 autres personnes présentent les mêmes troubles, alors que l’inspection du travail a demandé une suspension de l’activité du site employant 700 personnes. Le POI est déclenché, 16 pompiers prennent en charge les victimes et recherchent sans succès la présence de gaz nocifs. L’Inspection des installations classées, l’Agence Régionale de Santé (ARS) et le Bureau de Recherche Géologique et Minière (BRGM) sont informés. La préfecture met en place une cellule de crise. Les pompiers détectent des irisations blanchâtres et un dégagement gazeux à l’odeur sulfureuse dans l’anse de Ponteau mais ne repèrent aucune pollution en mer à l’aide de leurs moyens aériens. Le CROSS (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage) procède à l’inventaire du chargement des navires au mouillage en rade de Fos. Le lendemain, les pompiers, l’exploitant de la centrale et le BRGM définissent un protocole de mesure dans tout l’établissement qui établit la présence de H2S en deux points. Les secours recommandent la mise en place de détecteurs de H2S fixes et la réalisation de sondages profonds. Des tubes colorimétriques passifs de détection de H2S sont également prescrits pour les puits de forage du chantier suite à l’intoxication de 2 personnes supplémentaires le 20/10 par un dégagement gazeux trop fugace pour être mesuré. Le 22/10, une balise fixe détecte la présence d’H2S.

Si la présence de gaz soufrés d’origine naturelle est connue sur le site depuis l’antiquité, les analyses conduisent à attribuer la cause principale des dégagements gazeux soufrés à la fermentation d’hydrocarbures en décomposition dans des cavités naturelles. Ces dégagements ont un caractère aléatoire mais non létal. La consultation du BRGM a permis d’établir une similitude avec un cas de rejet gazeux rencontré lors de forages dans la région de Dakar.