Lors du rachat puis de la préparation du redémarrage d’une usine de produit chimique, le nouvel exploitant constate l’état de dégradation de la station de traitement des effluents liquides (STEP), laissée en état sans purge des eaux chargées ni des équipements pendant un arrêt d’activité. Il informe l’inspection des installations classées ; des fuites avaient d’ailleurs déjà été identifiées par les 2 exploitants précédents.
Le liner doublant la cuve béton formant le bassin primaire de traitement présente des fissures provoquant une fuite des eaux usées dans la rétention béton de la STEP. L’exploitant redirige les effluents les plus chargés en métaux et nitrates vers une cuve de neutralisation. Il y redirige également les effluents issus des colonnes de traitement des NOx. Les flux secondaires provenant des fosses de stockage des cuves d’acides sont redirigés vers une cuve de reprise, permettant de by-passer définitivement le bassin fuyard. L’exploitant pompe la rétention vers le bassin primaire afin de remettre l’effluent en circuit contrôlé. L’isolement du bassin puis sa vidange permettent de confirmer les fuites ainsi que la présence d’une épaisse couche de boues. Les travaux de réfection du bassin, effectués en 2010, s’élèvent à 30 k. Le volume de la fuite est estimé à 10 m³ par jour ouvré pendant 12 semaines, soit au maximum 600 m³ , l’effluent perdu ne contient pas de métaux liés à la production grâce aux mesures de déviation prises. Un léger flux métallique dû aux boues étant toujours possible, le pH du bassin est maintenu au-dessus de 9 pour éviter la remobilisation des métaux.
Par ailleurs, la canalisation métallique en métal ferreux oxydable entre la cuve de floculation et le décanteur est percée. Des fuites sont identifiées sur sa partie aérienne et d’autres sont soupçonnées sur sa partie enterrée. L’exploitant installe un by-pass en inox (5 k) et condamne la canalisation en août 2009. L’installation de ce by-pass crée une déverse de côté dans le bassin de décantation défavorable à la décantation ; une étude corrective est menée.
