Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une explosion se produit à 15 h sur le toit-terrasse d’un centre d’hébergement de courte durée du 12ème arrondissement constitué d’un sous-sol, d’un rez de chaussée, de 8 étages et d’une terrasse abritant les équipements techniques : VMC, 2 extracteurs de désenfumage, 1 extracteur de poubelles, installations de climatisation / réfrigération, bâche tampon de 800 l équipée d’une résistance chauffante pour assurer l’antigel du réseau hydraulique en période hivernale, armoire de puissance et de télécommande dédiée aux équipements frigorifiques. La déflagration est entendue dans tout le quartier. La bâche tampon de 800 l a l’origine de l’accident, détruit sur son passage une partie des équipements (caisson VMC, réseaux hydrauliques), puis percute et arrache les panneaux métalliques d’habillage de la façade d’un bâtiment proche abritant une société spécialisée dans les télécommunications avant de retomber sur l’aire de livraison d’un hôtel voisin à 150 m de son lieu d’implantation initial. Des fragments de tôles et débris divers volent dans un périmètre important provoquant des bris de vitres sur la façade de l’hôtel.

Le souffle de l’explosion déplace également les 2 groupes froids dont l’un se retrouve en équilibre de 1 m dans le vide arrêté dans son déplacement par le garde corps périphérique en terrasse et les réseaux hydrauliques.

Les pompiers et la police sont alertés, l’architecte de la préfecture de police se rend sur les lieux. Les services techniques du gaz et de l’électricité vérifient que les installations ne présentent pas de danger particulier pour les équipes d’intervention ; le disjoncteur général est sectionné. La résidence hôtelière est évacuée et les clients sont relogés dans d’autres résidences du groupe de la région parisienne.

Le lendemain, le laboratoire central de la préfecture de police effectue des prélèvements et des frottis sur les éléments de la production frigorifique et sur le tampon.

Le lundi 10 mars, plusieurs corps de métiers remettent en état les installations : réparation des câbles abîmés et / ou sectionnés des installations de désenfumage, réinstallation du groupe froid déséquilibré sur son socle en béton, mise en place d’un filet de protection sur l’ensemble des équipements pour éviter que les débris ne s’envolent et blessent des passants, refloquage de la gaine d’air neuf des centrales d’air pour respecter le degré coupe feu, remise en service des installations “alarme/alerte”, réarmement des clapets coupe feu et des trappes de désenfumage.

Un bureau de contrôle et les pompiers testent alarmes et alertes de désenfumage dès 15 h, tout en constatant que la gaine air neuf est de nouveau floquée. Les essais étant satisfaisants, la résidence est à nouveau opérationnelle. Le laboratoire central effectue une enquête pour déterminer les causes et circonstances du sinistre.