Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors d’une phase de maintenance d’une unité isolée de production d’un monomère de polyamide (LACTAME) au sein d’un complexe chimique classé SEVESO, un feu se déclare peu avant 17h au rez de chaussé de l’unité d’hydrogénation du cyclododécadiène (CDA). Un détecteur incendie de l’unité déclenche une alarme 4 min après le départ de feu et l’opérateur en poste met l’unité en sécurité et alerte les pompiers du site. Les lances sont actionnées 7 mn après et l’incendie est maîtrisé après une demi-heure. Le dispositif d’inertage à l’azote des réacteurs est mis en service, il présente alors des dysfonctionnements : difficulté de connexion du flexible, fuite sur la vanne. Il n’y a pas de victimes et aucun impact sur l’environnement n’est constaté. Des dommages matériels sur l’unité sont relevés (vannes endommagées, fonte de câbles), celle ci redémarre 13 jours plus tard.

L’analyse de l’accident par l’exploitant montre qu’une défaillance du capteur de niveau bas du stockage de CDA a entrainé la présence d’hydrogène dans la ligne de production, pourtant en arrêt statique. L’hydrogène s’est échappé au niveau de la vanne manuelle en fond de réacteur finisseur du process (vanne déjà détectée fuyarde une semaine avant et resserrée). En présence d’une source d’ignition non identifiée, la fuite s’est enflammée et a été alimentée par l’ouverture des vannes de dégazage automatique des réacteurs suite aux dommages générés par l’incendie. Cette ouverture provoque en effet l’augmentation de l’alimentation en hydrogène de l’unité. Une détection incendie tardive et une chute de pression trop lente dans la ligne de décompression sont aussi retenues comme facteurs aggravants.