Pollution
Humain
Environnement
Economique

Le 21/07, un bourrage est détecté sur le convoyeur d’alimentation d’un concasseur à percussion d’une carrière de roches massives. Une équipe intervient mais constate un dysfonctionnement au redémarrage du concasseur dont l’examen révèle qu’il est rempli des matières collantes, depuis le rotor jusqu’aux poutres situées sous la trémie. Une analyse des risques est réalisée pour l’intervention ; l’appareil est consigné et les employés équipés de harnais de sécurité se relaient pour dégager la matière en s’asseyant sur le rebord du concasseur au-dessus de la zone colmatée. L’opération dure jusqu’à 22 h.

Le lendemain, une nouvelle équipe intervient à partir de 6h30. Après avoir pris connaissance des consignes de sécurité, vérifié la consignation des équipements et visité le chantier, la décision est prise d’intervenir à partir du haut du concasseur et d’élargir progressivement le trou dans la matière agglomérée. L’opération est réalisée avec un petit marteau piqueur électrique par 3 employés se relayant équipés d’un harnais et d’un stop-chute. Ils s’appuient d’abord sur le produit colmaté puis sur le bord du bâti et enfin sur les poutres transversales à l’intérieur de la trémie du concasseur. Le convoyeur est redémarré ponctuellement afin d’évacuer la matière, après que l’intervenant soit sorti.

Vers 11h45, alors qu’un employé finit de décolmater un côté de la goulotte de descente du bâti, un agglomérat de matières situé au-dessus entre le bâti et le rotor, non visible à l’oeil nu, se détache et glisse le long de la paroi. Heurté au niveau du dos, il est entrainé et s’immobilise coincé entre la paroi et une poutre. Prévenus par les appels de la victime, les 2 autres personnes descendent dans le concasseur et parviennent à le dégager.

Se plaignant de douleurs au dos, la victime est prise en charge par les pompiers et subit une ITT de 8 jours.

L’exploitant informe l’inspection des installations classées.

L’analyse des causes de l’accident montre la nécessité de mieux prendre en compte dans le mode opératoire la vérification du nettoyage (purgeage) de zones non visibles situées au-dessus de l’opérateur. La recherche d’outils permettant un nettoyage “à distance” est également engagée.