Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 19h30, un passant découvre dans les encombrants une quarantaine de fioles contenant des virus (peste, variole, coqueluche, lèpre…), des restes d’organes, des médicaments, de l’opium et du chloroforme. Il les apporte à la gendarmerie le lendemain. Devant le risque chimique et infectieux, les pompiers effectuent des reconnaissances sous ARI et combinaisons anti-chimiques et évacuent le bâtiment. Les fioles, intactes, sont placées dans un surfût étanche. Les 6 personnes (5 gendarmes et le passant) ayant été en contact avec les produits ne présentent pas de signes cliniques mais sont douchées à l’eau javellisée et leurs vêtements placés dans des sacs étanches. L’agence régionale de santé et l’institut de veille sanitaire sont informés.

Les fioles et restes d’organes appartenaient à un médecin effectuant des recherches universitaires en 1942. Le nouveau propriétaire a débarrassé la maison des cartons qui y étaient entreposés sans en vérifier le contenu. Selon les spécialistes, ce type de virus est actif 60 ans avant de devenir inoffensif. Le parquet décide de ne pas le poursuivre.

Le 17/06 dans la soirée, un enfant de 12 ans se présente aux secours, ayant été en contact avec une bille blanche qui s’est rompue dans sa main et qui était contenue dans une fiole avant leur découverte. Sa famille (2 adultes et 5 enfants) est confinée et suivie médicalement. Une reconnaissance sur le parcours qu’il a emprunté ne révèle rien. Les fioles sont acheminées au Centre de Recherche du Service de Santé des Armées (CRESSA) à La Tronche (38) par hélicoptère.

Le 19/06, 30 nouvelles fioles de poudres et granulés sont découvertes au même endroit que les premières. D’après les secours, il pourrait s’agir de personnes qui avaient emporté ces cartons chez elles, et qui, à la suite des reportages et articles de presse, auraient décidé de les rapporter. Le même dispositif est déployé, le secteur est javellisé sur 20 m² et les fioles sont récupérées, conditionnées et expédiées au CRESSA. Le pavillon d’origine des fioles est inspecté ; un dernier carton de produits propres et non détériorés est retrouvé. Une détection radiologique est effectuée, elle s’avère négative. Les opérations s’achèvent à 22 h. Le 21 juin, à 22h30, le confinement de la famille est levé.