Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, une unité de production de chlorate de sodium redémarre en milieu de matinée, après une phase d’arrêt pour maintenance. Les cellules d’électrolyse à mercure sont sous balayage d’azote depuis le début de l’arrêt afin d’éviter la présence d’oxygène (prévention du risque d’explosion du mélange oxygène, hydrogène). A 12h20, la détection d’une nouvelle fuite d’hydrogène sur le piquage d’un collecteur de cellule qui vient d’être réparé entraine l’arrêt du balayage, pour permettre à la maintenance d’intervenir en sécurité (risque d’anoxie). A 14h40, une forte explosion se produit dans la salle d’électrolyse. Le POI est déclenché et les deux opérateurs présents dans l’unité sont évacués ; légèrement blessés aux oreilles, ils seront arrêtés 5 jours. Dix minutes après, l’exploitant constate que les cellules d’électrolyse sont toujours sous tension alors que la procédure de mise à l’arrêt de l’unité prévoit la coupure de leur alimentation électrique. Il met alors l’unité en sécurité et vidange les installations, puis avertit les autorités. Des dégâts matériels sont relevés dans la salle d’électrolyse : tapis des cellules, disques de rupture des collecteurs, destruction des plaques en fibrociment de la toiture et des bardages dont certaines sont projetées quelques mètres plus loin, canalisations endommagées. L’enquête interne montre que les potentiomètres des cellules d’électrolyse affichaient une intensité nulle lors de l’arrêt à 8h05, ce qui a conduit l’opérateur de quart à ne pas couper leurs alimentations. Lors du redémarrage de l’unité vers 10 h, l’arrivée de liqueur dans les cellules toujours sous tension a provoqué la production d’hydrogène et d’oxygène. Quand le balayage à l’azote des cellules a été arrêté à 12h20 pour les travaux de maintenance, ces deux gaz se sont alors accumulés et mélangés au delà de leur limite inférieure d’explosivité. Une source de chaleur non identifiée a ensuite allumé le mélange explosible et créé la déflagration au sein d’une des cellules. Un plan de retrait amiante est mis en place pour éliminer les plaques en fibrociment du bâtiment accidenté et des bâtiments voisins (5 500 m²), ainsi que les débris de fibrociment projetés autour du bâtiment.