Lors d’un orage, un amorçage endommage un poste électrique alimentant en 63 kV une usine fabriquant du zirconium, la privant ainsi d’électricité pendant plus de 17 heures. Le POI n’est pas déclenché mais l’exploitant déclare avoir réagi comme tel. Cette coupure impacte également une usine voisine fournissant la société en air comprimé (ARIA 38402). Son alimentation électrique est rétablie au bout de 2 heures. Le basculement de secours est réalisé, pour les unités de fabrication comprenant des réacteurs, par remise en pression du réseau d’air comprimé avec de l’argon. L’objectif de cette alimentation de secours est de garder la maîtrise des vannes de sécurité équipant les réacteurs.

Une partie des équipements alimentés par le transformateur endommagé est normalement secourue par un groupe électrogène de 500 kW à démarrage automatique sur coupure électrique. Ce groupe n’a pas démarré car sa batterie s’est avérée défectueuse alors qu’elle avait fait l’objet d’un contrôle 2 semaines plus tôt. Il a pu être mis en service seulement 4 heures après le début de la coupure électrique. L’amorçage a affecté un combiné de mesure situé en aval de la connexion des alimentations normale et de secours de l’usine. L’alimentation de secours est dans ce cas inopérante. Par ailleurs, les contrôles réalisés par la société de maintenance des groupes électrogènes ne prévoyait pas de test de coupure électrique et de mise en service du groupe.

L’inspection des installations classées demande à l’exploitant :

• de modifier le contrat de maintenance et de réaliser un essai hebdomadaire de démarrage des groupes puisque celui de l’unité n’a pas démarré automatiquement à la suite de la coupure électrique ;
• de réaliser l’inventaire des équipements importants pour la sécurité ;
• d’actualiser les équipements devant être secourus ;
• de corriger l’alimentation de secours qui s’est trouvée inopérante puisque l’amorçage a affecté un combiné de mesure situé en aval de la connexion des alimentations normales et de secours de l’usine.