Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de fabrication d’artifices, une successions d’explosions (peut-être 5), dont 3 plus violentes, détruisent un atelier de pralinage (enrobage de poudre noire) et mettent le feu aux ateliers alentours (effet domino). Le bâtiment (sol ciment, bardage et couverture en eternit, sans porte) est pulvérisé. L’opérateur qui s’y trouvait décède sur le coup ; un autre, près d’un bâtiment à 180 m, est grièvement brûlé et décède à l’hôpital. 19 personnes sont blessées par des éclats de verre, dont 2 assez grièvement. Des vitres sont détruites dans un rayon de 800 m. A l’extérieur du site, des bris de vitres sont constatés sur des maisons d’habitation ainsi que dans un CES à 200 m. Les autres bâtiments de l’usine sont endommagés : portes arrachées, vitres cassées…

La chute d’un plateau ou d’une étoile aurait amorcé la réaction, aggravée par l’accumulation de produits chloratés de grande sensibilité dans l’atelier de pralinage. Le timbrage de l’atelier était fixé à 40 kg ; selon les experts, la quantité présente devait avoisiner les 260 kg.

De plus, l’organisation de la sécurité résultait du danger d’incendie ; le risque explosion n’avait pas été identifié.

Les experts rappellent l’importance des études de sécurité (EST) détaillées, tenant compte du risque présenté par les produits chloratés, insistent sur le travail à l’abri pour les opérations sur des substances sensibles ainsi que sur le fractionnement des charges et le découplage. Les quantités autorisées au poste de travail doivent être strictement respectées et les cadences réglées pour ne pas créer d’accumulation de produit.