Pollution
Humain
Environnement
Economique

Après rupture d’une canalisation vers 14 h dans une usine de transformation et conservation de pommes de terre, 11 des 13,5 m³ d’acide chlorhydrique (HCl) à 32 % contenus fuient d’un réservoir de 30 m³, remplissant sa cuvette de rétention.

Un gardien en ronde note une forte odeur irritante vers 22 h et donne l’alerte. De l’HCl est découvert peu après dans un caniveau longeant un local suppresseur proche du réservoir. Un périmètre de sécurité de 20 m, balisé avec des rubans et conteneurs métalliques, est mis en place autour des installations. La sortie du bassin des eaux pluviales est obturée avec un ballon d’étanchéité. Le personnel de la « zone emballage » du site est évacué en raison des odeurs émanant des canalisations de descente des eaux pluviales.

A 22h40, 2 personnes équipées constatent que la cuvette de rétention du réservoir n’est pas étanche et qu’un épandage d’HCl s’est produit sur le sol le long du local suppresseur, sur la pelouse adjacente et sur la chaussée. La fuite sur le réservoir est maîtrisée vers 23 h en fermant sa vanne de fond. Les eaux pluviales polluées restent confinées dans l’attente d’une décision sur leur devenir qui sera prise le lendemain dans l’après-midi en accord avec l’inspection des IC.

Le lendemain toujours, des mesures de pollutions effectuées en 3 points avec l’aide des pompiers ne révèlent aucune anomalie. Le vent a favorisé la dispersion des vapeurs acides émises, l’usine étant par ailleurs au milieu des champs et aucune habitation n’étant implantée à moins de 1 km de l’établissement. Le pH des effluents contenus dans le bassin est ainsi vérifié, de même que l’absence de gaz chlorés dans les canalisations et sur le secteur emballage. L’inspection des IC et la gendarmerie se sont également rendus sur les lieux.

La « zone emballage » est ventilée avant réintégration du personnel. L’exploitant dépollue les lieux en récupérant un maximum d’HCl répandu au sol pour le stocker dans des bacs. La chaussée bitumée et le local sont nettoyés, puis les collecteurs des eaux pluviales sont rincés à grande eau durant 4 h.

La rupture de canalisation serait due au gel (- 4 °C le jour de l’accident). La cuvette de rétention présentait quant à elle un défaut d’étanchéité au niveau de l’arête dalle de fond / bas du muret ; en cours de réfection lors des faits, cette cuvette était dépourvue de son liner de protection anti-acide. L’HCl s’est ainsi répandu sur la chaussée et le terrain proches, puis s’est déversé dans le collecteur raccordé au bassin de récupération des eaux pluviales.

La canalisation est remplacée par une tuyauterie constituée de matériaux plus performants. La cuvette de rétention est remise en état. Le dispositif d’alarmes prévu pour détecter une baisse anormale du niveau d’HCl dans la cuve est amélioré. La canalisation des eaux pluviales impliquée dans l’accident est contrôlée par caméra. Le POI de l’établissement est actualisé.