Pollution
Humain
Environnement
Economique

A 6 h, un opérateur procède en salle de contrôle à la remise en service de l’unité d’estérification après un arrêt d’une dizaine de jours pour changement de la cuve d’acide chlorhydrique. Il constate que le niveau de la cuve, remplie de 17 m³ d’acide 3 jours plus tôt, baisse lentement de 29 % pour atteindre 5 % à 8h25. A 8h45, il est confirmé lors d’une ronde que 15 m³ d’acide chlorhydrique à 33 % se sont écoulés dans la cuvette de rétention. Un périmètre de sécurité est mis en place et l’exploitant fait appel à un prestataire pour pomper l’acide répandu.

A 14h30 alors qu’un véhicule est en place pour effectuer le pompage, l’opérateur présent constate la perte de confinement de la rétention. L’acide, qui s’écoule en partie basse du mur par 2 orifices non réparés au niveau de l’emplacement d’une ancienne douche de sécurité et de l’angle du caniveau de la rétention, se répand sur une voie de desserte du site et rejoint le réseau d’eaux pluviales interne.

L’exploitant arrête les pompes de relevage des eaux pluviales, ferme la vanne du bassin de confinement, dispose des produits absorbants et met en place des barrages pour contenir la fuite sur la chaussée. Il alerte les services de secours qui utilisent des lances à eau pour diluer l’acide répandu. L’ensemble du réseau d’eaux pluviales est dirigé vers le bassin de confinement. L’opération de pompage dans la rétention permet de récupérer 5 m³ de produit. Des cubitainers de soude à 15 % sont mis en place pour neutraliser l’acide récupéré au niveau des barrages. Des mesures de teneur en gaz acide sont réalisées en différents points de la zone concernée ainsi qu’une surveillance du pH des effluents collectés dans le réseau d’eaux pluviales. Les effluents collectés dans le bassin et les objets en contact avec l’acide sont récupérés pour être traités sur des sites spécialisés.

Les vannes de purge et de pied de bac restées en position ouverte, sont à l’origine de l’écoulement de l’acide dans la cuvette.

L’exploitant procède à la réfection du béton de la rétention et de son étanchéité par un matériau résistant à l’acide et met en place un dispositif de détection de présence d’acide avec alarme. Il renforce les procédures de démarrage et d’arrêt des installations pour l’ensemble des ateliers en instaurant plus de rondes de surveillance et sensibilise le personnel sur l’attention à apporter aux phases d’arrêt et de démarrage d’installations.