Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une fuite importante d’eau industrielle est détectée fin novembre 2008 à 6 m de profondeur sous les bâtiments d’un centre de recherche ; 65 000 m³ (soit 722 m³/j) d’effluents du site se sont infiltrés dans le sol et dans le réseau d’effluents sanitaires durant plusieurs semaines. L’exploitant constate un affaissement généralisé du réseau sur une longueur de 20 m, les effluents industriels et sanitaires se mélangeant en amont de la station de traitement en plusieurs points.

Après détection de la fuite, plusieurs mesures sont prises : les effluents transitant dans un réseau industriel dégradé au voisinage d’un bâtiment sont isolés et déviés par 3 systèmes de ballonnage et pompage en décembre, les canalisations aux abords d’un autre bâtiment sont curées, la canalisation dégradée au droit du premier bâtiment est remplacée, tandis que 14 carottages sont réalisés.

Un diagnostic de l’état des réseaux d’eau avait été réalisé en 2005 mais en raison des difficultés d’accès de cette zone (point bas du centre), la mission de diagnostic par moyens vidéo n’avait pas pu être exhaustive (réseaux enterrés non inspectés lors de l’étude). Un diagnostic des collecteurs en galerie avait toutefois été effectué avant 2002 mais ne permettait pas d’identifier un dysfonctionnement des réseaux enterrés du fait de l’insuffisance d’indicateurs et de critères. La fuite est due au vieillissement des canalisations enterrées, dont la rupture est liée au manque de surveillance et d’entretien du fait de leur faible accessibilité.

Une étude de modélisation des conséquences de la rupture de canalisation du réseau d’effluents industriels est réalisée pour déterminer l’impact chimique et radiologique sur les eaux de la nappe des sables de Fontainebleau car les effluents industriels du site ont une concentration moyenne en tritium de 100 Bq/l et en césium 37, cobalt 60, strontium 90 et plutonium 239 de 0,01 Bq/l. Cette étude conclut à un impact radiologique et chimique négligeable.

Dans son compte-rendu détaillé, l’exploitant fait état également d’un diagnostic des eaux parasites, de la réalisation d’un plan de surveillance et de la définition des missions des acteurs opérationnels intervenant dans la maîtrise du cycle de l’eau ainsi que la rédaction d’une note organisationnelle précisant les interfaces.