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Vers 9 h, les pompiers sont alertés par la directrice d’une école maternelle d’une forte odeur de gazole qui incommode les enfants et les enseignants. Arrivés sur les lieux, les secours constatent la présence de fioul domestique dans les caniveaux et au niveau des grilles d’égouts de la cour de l’école. Les pompiers, la gendarmerie et les élus, aidés par une cellule antipollution, mettent en place des barrages flottants sur le déversoir d’eaux pluviales, les premières traces d’hydrocarbures apparaissant à la station d’épuration. Les 91 enfants et 11 enseignants et membres du personnel de l’école sont évacués dans la salle des fêtes.

Du fioul remonte dans les excavations réalisées le long de la cour d’école pour déterminer l’origine du déversement. Celle-ci est identifiée au niveau d’une cuve enterrée dans l’enceinte d’une entreprise de distribution de combustibles voisine. La cuve en cause, d’une capacité de 100 m³ et mesurant 14,5 m de long, n’est plus exploitée mais n’a pas été dégazée ni neutralisée.

Une entreprise spécialisée pompe un mélange de fioul et d’eau à l’intérieur de la cuve et dans les sols ; 625 t de terres polluées sont excavées. A la demande de l’inspection des installations classées, d’autres mesures sont mises en oeuvre : curage des réseaux d’eaux pluviales communaux pollués, mesures d’air ambiant (hydrocarbures, BTEX) dans l’école et les habitations voisines qui s’avéreront négatives, réalisation de forages dans la cour de l’école ainsi que dans un terrain enherbé proche et réalisation d’une étude hydrogéologique locale. Après enlèvement de la cuve le 18/11, le site est remblayé. Le coût des mesures de remédiation, à la charge de l’exploitant, s’élève à 77 000 euros.

L’école maternelle reste fermée pendant les opérations de nettoyage, soit une dizaine de jours.

Au printemps, un curage des 3 cuves du dépôt avait été envisagé mais, selon l’exploitant, la cuve impliquée dans l’accident n’avait pas pu être nettoyée en raison de la trop faible dimension du trou d’homme compliquant l’accès à l’intérieur du réservoir. Ce trou d’homme n’aurait pas été correctement refermé entraînant le remplissage de la cuve par des eaux pluviales s’infiltrant à partir du sol. En outre, un conducteur de la société aurait récemment dépoté dans cette cuve 3 000 l de fioul récupéré chez un client.

Dans l’attente des conclusions des investigations demandées à l’exploitant, l’hypothèse d’un débordement du fioul par le trou d’homme mal obturé après un épisode de fortes précipitations survenu les jours précédents, est privilégiée à celle d’un percement de la cuve. Le fioul s’est infiltré dans le sol à base de cailloux concassés jusqu’à la marne sous-jacente et a rejoint le réseau unitaire collectant les eaux pluviales.

L’exploitant précise que les 2 cuves de 100 m³ en exploitation ont été transformées en cuves double enveloppe par stratification au mois de juillet 2009.