Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une explosion se produit vers 12h30 dans le dépôt pétrolier d’une raffinerie, 21 des 40 réservoirs d’hydrocarbures sont en feu par effet domino. Les flammes sont visibles à plusieurs kilomètres, une fumée noire, dense et toxique se dégage. L’état d’urgence est déclaré dans 5 communes, 1 500 personnes sont évacuées, les écoles sont fermées et le trafic aérien et routier est interrompu. Plusieurs conducteurs sont blessés par l’explosion des vitres de leurs voitures, d’autres sont intoxiquées par les fumées et 3 secouristes sont blessés. Une secousse de 2,8 sur l’échelle de Richter est enregistrée ; des habitations et locaux industriels sont endommagés à plus de 1,6 km, des vitres de maisons situées à plusieurs kilomètres sont brisées.

Les habitants sont invités à se confiner en raison des fumées toxiques. Les autorités préparent un stade pour accueillir 30 000 personnes si nécessaire. Les pompiers maîtrisent l’incendie avec de l’eau et de la mousse le 25/10 ; les habitants peuvent regagner leurs logements. Les dommages sont évalués à plus de 6,4 millions de dollars.

Le bureau enquête-accident indépendant des Etats-Unis (CSB / Chemical Safety Board) se rend sur place pour déterminer les causes de l’accident. Selon les premiers éléments de l’enquête effectuée, un bac d’essence était en remplissage à partir d’un bateau amarré au port de San Juan lors de l’accident. Ce bac aurait débordé et de l’essence se serait répandue au sol formant un nuage inflammable de 600 m de diamètre avant d’atteindre une source d’ignition au nord-ouest du site. Le niveau de liquide dans le réservoir ne pouvait pas être déterminé, le système informatisé de contrôle correspondant ne fonctionnant pas. Les opérateurs devaient utiliser une jauge mécanique sur la paroi externe du réservoir. Durant le débordement de l’essence, les opérateurs en salle de contrôle ne se sont pas rendus compte du danger imminent.