Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 19 h, une fuite sur une bride d’un pipeline d’hydrocarbures (pression 37 bar; DN 350) est à l’origine d’une pollution dans la zone d’un port pétrolier. L’alerte est donnée par un rondier. Les équipes de la raffinerie interviennent pour mettre en sécurité la zone. Les opérations de pompage se terminent le lendemain matin vers 2 h.

La fuite est estimée à 75 m³. Elle est confinée à l’intérieur d’une fosse à vanne. Toutefois, du gazole déborde et se répand localement sur la route proche qui est fermée temporairement. Des analyses sont réalisées par l’exploitant mais ne détectent rien d’anormal, notamment grâce à la nature du sol composé d’argile surplombée par une dalle béton.

Cause première

Une perte de confinement par rupture en partie basse d’un joint serait à l’origine de la fuite. La conception de ce dernier (fibres non amiantées type Klingerit) le rendrait plus sensible aux montées en pression.

Causes profondes

Plusieurs éléments seraient à l’origine de la rupture du joint :

  • les fréquents cycles de montées en pression des installations (cyclage/fatigue) ;
  • l’absence de mesures préventives de détection (détecteurs, ronde opérateur…) qui aurait permis de limiter les produits rejetés dans la fosse ;
  • un problème de serrage sur les goujons se trouvant en partie basse ;
  • le local était inondable ce qui fragilise les joints fibres malgré le pompage régulier des eaux par la raffinerie.

Mesures prises

Le joint défectueux est remplacé par un joint spiralé graphite. Une ronde opérateur est mise en place au niveau de la fosse à vanne à chaque quart et sera complétée par un système de détection de fuites. Les séquences d’exploitation sont modifiées afin d’éviter les à-coups de pression. Les revêtements de l’ensemble des ouvrages présents dans la zone sont vérifiés.