Pollution
Humain
Environnement
Economique

Des charges creuses contenant 30 g de RDX sont détruites par cryofracture. Cette opération consiste à plonger des éléments à détruire (5 par support) dans un bain d’azote liquide (-196°C) puis à les casser sous presse pour brûler ensuite l’explosif sans confinement.

Une forte détonation se produit lors de la compression du 5ème bombelet de sous munition. Quatre bombelets sur cinq sont cassés normalement ; le cinquième reste entre les mors et détone, amorçant par un effet dirigé le plateau situé en dessous.

Le process est fortement générateur de poussières d’explosifs, un nettoyage est donc réalisé après 4 caisses traitées. Le nettoyage venait d’être réalisé mais des traces d’explosif devaient être présentes sous la dalle de la presse et dans des fissures en fond de caniveau. La contre réaction à l’explosion dans le plateau (120 g d’explosif) a appuyé de manière importante sur les poteaux de soutien de la presse et sur la dalle en béton. La pression due à la poussée de l’explosion dans le plateau à pu comprimer l’explosif présent dans les fissures et ainsi amorcer l’explosif infiltré sous la dalle. Les effets ressentis et observés, correspondant à 5 kg d’explosif, sont beaucoup plus importants que ceux prévus par la quantité présente (120 g) ; la chaîne de cryofracture et les parois soufflables sont détruites. 2 opérateurs ont eu des acouphènes pendant quelques minutes. L’exploitant vérifie les dispositions constructives des caniveaux sur le site.