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Un camion semi-remorque transportant 26 000 l de fioul lourd chaud en citerne se renverse vers 5 h sur le talus, contre l’escarpement rocheux d’une route de montagne (N106). Les secours prennent en charge le conducteur légèrement blessé. Une fuite est détectée sur un trou d’homme bloqué par le talus ; 15 t d’hydrocarbures se déversent sur la chaussée, puis dans le BRAMONT.
La circulation est coupée à partir de 6 h et durant 24 h dans les 2 sens sur plus de 5 km. Les pompiers installent 6 barrages sur le cours d’eau et à sa confluence avec le TARN. Un tapis de mousse est établi en protection. L’écoulement de fioul s’arrête naturellement vers 7h30, mais le BRAMONT est pollué sur 300 m, des irisations étant observées sur le TARN. Les services de l’équipement acheminent du produit absorbant et aident au déplacement du poids-lourd. A 11h30 l’exploitant dépote en 1 h les 10 000 l restant dans la citerne routière ; le relevage du véhicule et le dégagement de la chaussée s’achèvent à 13h30.
Les services de l’équipement nettoient la chaussée pendant plus de 12 h. Une société spécialisée s’occupe de la route, du talus et de la rivière sur le site tandis que les pompiers décapent la route à l’eau sous pression. La société privée de dépollution est aidée dans l’après-midi par une unité de la sécurité civile équipée de cuissardes, de combinaisons et de masques de protection, ainsi que de moyens de déforestation pour accéder au cours d’eau et à ses berges polluées sur 300 m ; un élu fournit du matériel de débroussaillage en renfort le 27/09 ; une société cure le fossé pollué sur plus d’un m de profondeur ; la police de l’eau analyse l’eau à la confluence du BRAMONT et du TARN le 28/09.
Les hydrocarbures sont récupérés à la main puis sur les rochers sont pendant 10 jours : 13,5 m³ de produit sont récupérés, 600 m² de berges sont traités malgré des défaillances techniques ralentissant les opérations, 10 m³ de végétation polluée sont brûlés, la zone étant ainsi nettoyée à 80 % le 04/10/09 à 19 h. Les traces résiduelles d’hydrocarbure seront expertisées pour détecter un risque éventuel sur l’environnemental. Aucun risque n’est par contre identifié en ce qui concerne l’alimentation en eau potable.
Le conducteur, expérimenté, roulait probablement trop rapidement (40 km/h) dans cette zone. Le transporteur prévoit de renforcer la formation et la sensibilisation des conducteurs, d’étudier la possibilité d’un changement d’itinéraire, d’analyser les risques avant validation de chaque trajet et de brider les véhicule affectés au transport de citernes.
