Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une canalisation de vapeur d’eau à 300 °C sous 25 bar se rompt vers 15h10 sur un site chimique ; 4 m de canalisations sont arrachés. Un sifflement important est audible hors de l’usine.

Une ligne d’éthylène proche endommagée fuit légèrement. Le POI est déclenché et les secours internes maîtrisent la fuite d’éthylène vers 23h45. Pour stopper la fuite de vapeur d’eau, l’usine doit suspendre toutes ses activités. Cet évènement rarissime conduit à un “torchage” important ; de fortes émissions de fumées non toxiques sont observées, sans autre conséquence notable sur l’environnement. Toutes les entreprises de la plate-forme chimique sont également arrêtées. Les manœuvres d’isolement de la fuite dureront jusqu’au 07/09. L’exploitant publie un communiqué de presse ; selon lui, il ne s’agit pas d’un problème d’entretien car cette partie des installations est contrôlée régulièrement. L’activité industrielle reprend progressivement sur le site durant la semaine, le vapocraqueur redémarrant le 16 septembre.

Cette rupture est due à un violent “coup de bélier” lors de l’envoi de vapeur vers l’unité d’oxyde d’éthylène de l’une des entreprises de la plateforme chimique arrêtée depuis plus d’un mois. Les employés de cette société ont manœuvré des vannes sur un bypass de la canalisation pour réchauffer la ligne avant de la mettre en vapeur sans avertir le principal exploitant du site. Le coup de bélier s’est produit à ce moment là. L’eau condensée s’est probablement vaporisée dans la canalisation qui aurait due être purgée avant la mise en vapeur.

A la suite de cet incident, l’inspection des IC constate l’absence de procédures adaptées relatives aux utilités chez le principal exploitant et chez le producteur d’oxyde d’éthylène, ainsi que la mauvaise application de consignes journalières et l’absence de communication entre les diverses parties prenantes de la plateforme. Elle demande au préfet qu’un audit de sécurité soit diligenté sur le site.