Pollution
Humain
Environnement
Economique

A sa prise de fonction, l’ouvrier nitreur aperçoit des flammes à la porte de l’atelier. Il attaque aussitôt le feu avec un extincteur et éteint l’incendie. La veille, un opérateur a récupéré dans le séparateur du château des acides, au départ de la conduite d’acides résiduaires vers la dénitrante, une émulsion constituée par un mélange d’eau, d’acide nitrique, de nitroglycérine, de nitroglycol… qu’il a placée dans un broc et un seau en caoutchouc ébonité.

N’ayant pu joindre immédiatement le chef de fabrication pour lui montrer le prélèvement, il a pris l’initiative de le stocker provisoirement, pensant que sa destruction pouvait attendre le lendemain. La procédure normale prévoit qu’une analyse soit réalisée par le laboratoire qui décide de la destruction. Les déchets ont réagi au contact de l’air, provoquant l’incendie.

L’enquête a révélé que la grande quantité de déchets recueillis provenait d’un refroidissement assez rapide du bac d’acides résiduaires pendant les quatre jours d’arrêt de la Toussaint parce que le chauffage d’appoint avait été déposé pour réparation.

L’exploitant remet en état les systèmes de chauffage et de régulation de température du château des acides, élabore une étude de sécurité pour le poste de prélèvement des déchets dans le séparateur et remet à jour les connaissances des personnels ayant à manipuler les déchets.