Pollution
Humain
Environnement
Economique

De l’ammoniac (NH3) est émis vers 10h50 par un évent de l’atelier de liquéfaction de dioxyde de carbone (CO2) d’une usine chimique. Un rondier observe le rejet d’NH3 et donne l’alerte. L’atelier est arrêté et le POI est déclenché. D’importants moyens de secours sont mobilisés et les 300 employés de l’établissement sont évacués en zone de repli. L’accident est maîtrisé vers 12 h, le POI étant levé 90 min plus tard ; 24 personnes sont incommodées dont 4 hospitalisées par précaution. L’exploitant publie un communiqué de presse.

L’atelier impliqué, mis en service en 1989, liquéfie le CO2 à l’aide d’un circuit de réfrigération mettant en œuvre 5 t d’ammoniac. L’atelier étant à l’arrêt, un transmetteur de pression avait été démonté la veille pour maintenance sur le circuit de compression haute pression (HP) de l’NH3. Ce transmetteur qui a une double fonction, permet de réguler la pression du circuit de réfrigération à une valeur consigne de 13 b et d’assurer la sécurité de l’installation avec une valeur de déclenchement fixée à 14 b. L’atelier redémarre le matin suivant, le transmetteur étant toujours en révision.

Sans régulation ni sécurité, le système a divergé et le circuit NH3 est monté en température et pression. La soupape du circuit a été sollicitée et un rejet de 200 kg d’NH3 a eu lieu par un évent à 17 m de hauteur.

Après une analyse des causes de l’incident, l’exploitant rend les dispositifs de sécurité de l’installation indépendants des systèmes de conduite et revoit ses procédures de maîtrise d’exploitation lors d’intervention sur des dispositifs de sécurité : analyse des risques préalable et systématique avec validation par la hiérarchie…