Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu est détecté vers 15 h dans une galerie technique supérieure (L = 32 m, l = 5 m, H = 3 m) d’un silo de blé et d’orge comportant 24 cellules de stockage de 900 t (3 branches de 8 cellules en béton sur 2 rangées), durant des travaux par une entreprise extérieure. Les sous-traitants aperçoivent de la fumée se dégager de l’une des grilles de décompression des cellules situées sur les parois verticales de la galerie, essaient sans succès de maîtriser le sinistre avec 3 extincteurs puis donnent l’alerte. Le responsable du silo met les installations en sécurité et appelle les pompiers. Les secours établissent un périmètre de sécurité de 300 m et la ligne ferroviaire Paris-Bâle à proximité est coupée par précaution pendant une trentaine de minutes. Des points chauds sont détectés avec une caméra thermique dans 7 cellules de céréales pleines. Les pompiers maîtrisent le sinistre dans la galerie avec de la mousse. Vers 21 h, un tapis de mousse de 80 cm est également mis en place au-dessus des grains dans 8 capacités, par des trappes de visite. Une cellule non-impactée de 300 t est vidangée afin de “transiler” ci-nécessaire les céréales. Durant la nuit, la combustion de poussières collées sur les plafonds des cellules et sur les parois en partie haute perdure, mais le risque de propagation du feu dans le grain est écarté. Les pompiers maintiennent des effectifs sur le site pour assurer une surveillance et entretenir le tapis de mousse ; leur intervention s’achève le 07/08, 27 h après le début de l’incendie. Le personnel du silo effectue des relevés réguliers de température avec une caméra thermique durant tout le week-end. L’éclairage électrique, des chemins de câbles, les sondes thermométriques et les capteurs de remplissage des cellules sont détruits. En l’absence de thermométrie et en raison du risque de fermentation dû à la mise en oeuvre de la mousse d’extinction dans les capacités, l’exploitant vidange les 6 600 tonnes de grains impactés en une dizaine de jours.

L’emploi d’une disqueuse pour couper les boulons grippés de 2 capotages à la base d’un extracteur est à l’origine des points chauds ayant enflammé des poussières durant ces travaux d’étanchéité en haut des cellules. Un plan de prévention et un permis de feu avaient été établis mais l’analyse des risques s’est révélée insuffisante. L’exploitant prévoit de remplacer les grilles d’aération des cellules par des tôles pleines sous 2 mois. Des modifications similaires sont également prévues sur 2 autres sites de la société pour des silos présentant la même configuration.