Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un incendie piège plus de 142 enfants surveillés par 6 adultes lors d’une sieste dans un ancien hangar aménagé en garderie publique. Une alarme et la fumée émise alertent les voisins ; la seule issue du bâtiment étant fermée, ils tentent de sortir les enfants en créant des ouvertures dans les murs avec des masses ou des voitures. Plusieurs d’entre eux sont blessés lors de ces opérations, mais les premiers enfants peuvent échapper aux flammes avant que les secours n’arrivent. Un périmètre de sécurité est alors mis en place et de nouvelles brèches sont percées par les secours. Le feu est finalement contrôlé après 2 h d’intervention. La toiture du hangar est brutalement tombé au cours de cette dernière.

A la suite de cette catastrophe, au moins 43 enfants de 3 mois à 5 ans périssent brulés ou asphyxiés. Plusieurs autres doivent être hospitalisés. Les autorités font intervenir 15 médecins urgentistes et plasticiens, ainsi que 29 autres spécialistes chargés d’évaluer la nécessité de transférer les victimes dans un hôpital spécialisé en Arizona. Des avions médicalisés, du matériel d’assistance respiratoire et d’autres équipements de soins sont également envoyés sur place. La population locale répond massivement à l’appel au don du sang.

Le feu aurait débuté dans un entrepôt d’archives des autorités locales qui est détruit lors du sinistre, ainsi que 3 voitures garées à proximité. Les flammes se seraient ensuite propagées à un magasin de pneus voisin avant d’atteindre la garderie dans le faux-plafond de laquelle la fumée se serait accumulée. Les propriétaires du stock de pneus démentiront cependant ces informations.

Une enquête réalisée en mai sur la conformité du bâtiment concluait que le centre répondait à « toutes les conditions en matière de sécurité », qu’il possédait une issue de secours et que les extincteurs étaient en état de marche. Pourtant une enquête des autorités locales indique que ce hangar au toit de tôle et aux murs et faux plafonds composés de matériel toxique ne disposait que de 5 petites fenêtres en hauteur et d’un seul accès fermé lors des faits. Il n’y avait pas de porte coupe-feu et les détecteurs de fumée, mal installés ne se sont pas déclenchés.

Deux fonctionnaires ayant des liens de parenté avec les propriétaires de la crèche démissionnent le 09/06, tout en précisant que le bâtiment était « totalement en règle » et possédait « toutes les autorisations nécessaires ». Les services sociaux ordonnent une révision de plus de 1 500 crèches gérées par leurs services ; près de 100 d’entre elles ne répondraient pas aux normes de sécurité en vigueur.