Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 9h30 dans un bâtiment de 4 000 m² d’une usine de recyclage de pneus. Un important panache de fumée noire est visible à plusieurs kilomètres. Les gendarmes donnent l’alerte puis interrompent la circulation. Une centaine de pompiers empêche la propagation du feu aux entreprises voisines et éteint l’incendie avec 6 lances. Les eaux d’extinction sont collectées sauf celles qui ont ruisselé sur la toiture avant qu’elle ne s’écroule. Le bâtiment de transformation des pneumatiques en poudrette est détruit, ainsi qu’un local de chantier et un camion. Les zones de stockage et de préparation, ainsi que celles de stockage des produits finis sont épargnées.

Comme d’habitude, les employés avaient vidé les machines en fin de production la veille au soir (samedi). La société installée depuis 1998 était en redressement judiciaire depuis le 19/05. L’entreprise de vidéo-surveillance a vu des flammes à côté d’un engin, au milieu d’un couloir mais selon l’inspection des IC, l’incendie ne se serait pas déclaré au niveau des machines qui étaient équipées de dispositifs anti-incendie. Une enquête est effectuée par la gendarmerie notamment à l’aide des vidéos enregistrées par les caméras de contrôle mises sous scellés. A la suite de la visite de l’inspection des IC, un arrêté de mesures d’urgence est pris le 15/07 portant sur l’évaluation des conséquences de l’incendie et plus particulièrement sur la recherche d’éléments polluants de retombées des fumées au sol, le contrôle de la qualité des eaux d’extinction confinées au droit du site et leur modalité d’élimination, le contrôle de la qualité des eaux rejetées et la modification de la fréquence de surveillance de la qualité des eaux souterraines (de semestrielle à mensuelle). L’exploitant s’est également vu rappelé par courrier préfectoral du 15/07 ses obligations concernant la mise en sécurité du site et la nécessité de maintenir la continuité des prescriptions imposées par arrêté préfectoral du 29/04/08 notamment l’arrosage des stockages, la surveillance du site.

Une 2ème visite d’inspection le 24/07 permet notamment de constater qu’une équipe de surveillance est présente sur le site 24h/24 avec une ronde toutes les 30/45 min, un départ de feu résiduel étant possible (fumées le 20/07 ayant nécessité l’intervention des secours). Les stocks de matières finies (big bag) sont progressivement évacués, ceux de matières secondaires (fibre) sont éliminés en cimenterie.

L’entreprise fait l’objet d’une procédure de liquidation judiciaire en date du 4/08 avec cessation d’activité immédiate. Cependant, aucun mémoire de cessation d’activité ni les mesures de mises en sécurité du site n’ont été joints à la notification de cessation d’activité. Un projet d’arrêté de mise en demeure est donc rédigé et communiqué au mandataire judiciaire. Il s’agit de s’assurer que les mesures d’urgence seront suivies par le liquidateur judiciaire.