Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une des principales usines chimiques du pays mise en service à l’époque de l’URSS dans les années 40 et employant plus de 1 000 personnes, une première explosion se produit vers 18 h dans un atelier de caoutchouc chloroprène, suivie par une seconde à 20h30. Quatre employés sont tués. Un feu se déclare et le panache de fumée noire qui en résulte est visible à des kilomètres. L’alerte est donnée à 18h34 et les pompiers arrivent à 19h15 sur les lieux. La police est avertie par les habitants du quartier qui entendent l’explosion. Les services militaires et les services d’urgences médicales sont sur les lieux. Plusieurs responsables publics se rendent sur le site et de nombreux badauds sont présents autour du périmètre de sécurité.

L’incendie est maîtrisé par les 20 brigades de pompiers et il n’y a aucun danger pour les maisons voisines. Le feu est éteint à 22h25. Une vingtaine de personnes, dont 17 pompiers, souffrent de brûlures légères et d’intoxications mais quittent l’hôpital le lendemain matin.

Les autorités affirment qu’il n’y a aucun risque sanitaire ou écologique à la suite des émanations de l’incendie mais recommandent la fermeture des fenêtres. Les mesures effectuées n’indiquent pas de pollution avérée mais des experts et des associations contredisent les affirmations officielles quant aux risques sanitaires : de l’acétylène pourrait notamment avoir été émis au cours de l’incendie ; combiné à l’oxygène, il peut produire des substances nocives pour les voies respiratoires. De plus, des odeurs de produits chimiques sont perçues par les habitants vers 2 h le 15/05.

Lors du sinistre, 1 500 m² de bâtiments ont brûlé. Les travaux de réhabilitation durent un mois et coûtent 150 000 $.

Un communiqué de presse est diffusé mais n’indique pas les raisons de l’accident. Un groupe de travail composé de spécialistes est mis en place pour connaître l’origine de l’explosion. Un autre accident avait déjà eu lieu en décembre 2006 : les pompiers avaient mis 2 jours à éteindre l’incendie de 2 réservoirs de produits inflammables. Il semble que la vétusté des installations soit mise en cause. En particulier, l’usine n’utilise plus qu’une seule ligne de traitement aujourd’hui alors qu’elle passait par 3 lignes pour des raisons de sécurité il y a quelques années.

Enfin, une enquête est menée et l’entreprise est poursuivie pour violation des règles de sécurité concernant une unité présentant un risque important d’explosion et pour violation des règles de sécurité dans l’usage de produits chimiques dangereux, d’agents biologiques et de toxines.