Dans un atelier pyrotechnique, de l’explosif primaire détone lors de son tamisage. A la fin du tamisage, l’opérateur entre dans la cellule et soulève l’embout d’écoulement posé sur le pot récepteur. Le manchon d’écoulement du produit (en cuir graphité) situé entre le tamis et le pot, a pu se boucher partiellement et retenir du tricinate. Celui-ci est très sensible à la friction et à l’électricité statique car de faible granulométrie et manipulé par temps froid et particulièrement sec. L’explosif détone par friction ou étincelle lorsque l’opérateur soulève l’embout. L’opérateur souffre d’une plaie importante à la main gauche ainsi que de plusieurs fractures de la main et de l’avant bras, de multiples plaies (iliaque et abdomen), d’un important traumatisme auditif et d’un traumatisme oculaire (projection d’éclats). Le poste de travail est détruit, la cloison soufflable et les vitrages sont brisés. L’exploitant :

• réduit le longueur du manchon de manière à éviter tout pli pouvant retenir de l’explosif,
• modifie les matériaux constituant les réhausses des pots pour éviter les éclats importants. Du caoutchouc conducteur ou du bois à faible densité recouvert de basane graphité remplace le métal.
• étudie un dispositif pour interdire toute intervention de l’opérateur si le taux d’hygrometrie est insuffisant,
• étudie un système pour pouvoir effectuer ces opérations à distance.