Pollution
Humain
Environnement
Economique

De très fortes pluies s’abattent sur l’île inondant de nombreuses zones. Les terres étant saturées d’eau, un glissement de terrain provoque la rupture de l’une des principales conduites d’eau potable. La canalisation d’un diamètre de 80 cm est rompue sur 50 m et 100 000 abonnés de plusieurs communes du nord et du sud de l’île sont privés d’eau ; 25 000 d’entre eux dans le nord le sont ainsi durant au moins 7 jours.

Les techniciens de la société de distribution des eaux interviennent dès le 06/05. Une vingtaine de réservoirs sont répartis dans le sud et il est conseillé aux habitants de faire des réserves d’eau de pluie. Face à l’importance de l’évènement, la préfecture déclenche un plan d’action le 08/05 : détachement de 19 personnes (pompiers et techniciens) spécialisées dans le traitement des eaux, 8 t de matériel dont 4 ensacheuses venant de métropole le 9/05… Le Conseil Général demande à un fabriquant de canalisations de réaliser dans les meilleurs délais 1 km de tuyauterie de remplacement en polyéthylène de 20 cm de diamètre, soit 12 t de matériel à livrer le 14/05.

Les secours distribuent 64 000 bouteilles d’eau et installent 9 bâches ou citernes souples pour stocker l’eau sanitaire à partir du 10/05 dans les communes de Trinité, Gros-Morne, Robert, Ste-Marie et Le Lorrain. Deux unités de production d’eau potable permettent de fournir entre 12 et 15 000 sachets d’eau par jour dés le 11/05. Malgré l’avertissement de la préfecture de n’utiliser les eaux de sources que pour les besoins externes (nettoyage, toilette, lessive), les habitants s’y approvisionnent directement, notamment dans le Nord Atlantique.

Le 13/05, la société de distribution des eaux annonce dans un communiqué qu’elle a renforcé ses équipes techniques sur le terrain car des canalisations endommagées sont régulièrement découvertes. Les 2/3 des habitants sont cependant réalimentés. Pour les derniers sinistrés, l’exploitant installe un dispositif provisoire pour assurer un service minimum et programme la fermeture de 15 réservoirs par jour dans les centres villes du centre et du sud de l’île.