Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de fabrication de munitions, une prise en feu se produit sur un prototype de charge militaire en cours d’usinage. Le « prototype » est obtenu par usinage de 50 % du chargement d’une munition et ajout d’un deuxième composant. Cette opération est réalisée dans une autre entreprise car elle n’était pas réalisable dans l’atelier prototype. La prise en feu se déclare dans ce dernier lors de l’usinage de finition, en fin de passe réalisée par copiage intérieur. Le système de noyage automatique, neutralisé, ne fonctionne pas ; les 4 kg de charge restante brûlent. L’évacuation régulière des copeaux d’ébauche a toutefois permis de limiter les conséquences de l’incendie. La présence d’un redent de métal (empreinte d’outil lors de la fabrication du prototype) aurait créé une étincelle par agression mécanique. L’étincelle a enflammé les copeaux pulvérulents créés par l’usinage de finition. Le mode opératoire n’autorisait pas la dernière passe, trop proche de l’enveloppe.

La fabrication des prototypes est modifiée : les chargements successifs seront effectués à partir d’un corps vide plutôt que par usinage de chargement. L’exploitant installera l’armoire de noyage en salle de commande. La neutralisation / mise en service sera effectuée par la maîtrise et toute intervention sur ce système sera consignée sur le registre du service sécurité.