Pollution
Humain
Environnement
Economique

De l’hypochlorite de sodium rejeté par un établissement classé Seveso de 80 salariés, stockant et conditionnant des produits chimiques pollue le CAILLY, affluent de la SEINE. L’alerte est déclenchée vers 15h50 à la suite d’une odeur suspecte et de la présence de mousse sur la rivière. Les secours observe que la faune aquatique et piscicole, ainsi que la flore (décolorée) sont détruites sur 10 km ; nappe phréatique et approvisionnement en eau potable des riverains ne sont en revanche pas impactés, les zones de captage se trouvant amont du site. Les collectivités et les services de l’Etat concernés participent à une réunion de concertation. Un arrêté préfectoral interdit la pêche, le ramassage, ainsi que la consommation de poissons sur la zone atteinte et publie un communiqué de presse. L’inspection des IC constate les faits et demande à l’exploitant de stopper ses rejets d’effluents. Les services de l’assainissement prennent en charge les eaux contaminées stockées dans un bassin tampon de 400 m³ et susceptible de déborder avec les pluies annoncées (pointes de 20 mm d’eau prévues).L’établissement dispose de réseaux indépendants eaux usées / pluviales / vannes. Seul celui des eaux pluviales dispose d’un exutoire direct vers le CAILLY via un séparateur d’hydrocarbures et un bassin de confinement ; une surveillance ponctuelle et des valeurs limites de rejet sont prescrites. Aucune trace de pollution n’est retrouvée sur ce réseau. Les effluents aqueux organiques étant traités comme déchets hors du site, le réseau des eaux usées ne concerne donc que la partie minérale du site. Les réseaux eaux vannes / eaux usées se rejoignent en sortie de l’établissement, une canalisation unique les orientant vers la station d’épuration communale après un pré-traitement physico-chimique (neutralisation).La pollution du milieu naturel résulterait d’une pollution de la station communale via celle de neutralisation par l’un des 2 réseaux. La gendarmerie effectue une enquête. Des erreurs de manipulation lors d’un chargement d’eau de javel dans un camion-citerne aurait entraîné un dysfonctionnement de la station de neutralisation. L’exploitant mettra en place une déconnexion physique entre la sortie des bassins de rétention et les exutoires vers le milieu naturel, asservie à des systèmes de détection de pollutions (pH-mètre, sonde Redox). Les dispositifs de détection et d’asservissement automatique équipant la station de neutralisation sont renforcés. Le bâtiment est mis sur rétention. Le marquage des canalisations est amélioré pour éviter les confusions. Les dispositifs d’interconnexion entre aires de dépotage seront supprimés. L’exploitant améliore les phases de dépotage : détrompeurs spécifiques aux produits sur les vannes de remplissage des cuves, coups de poing d’arrêt d’urgence, présence permanente de personnel formé… Le laboratoire conservera les détrompeurs et les délivrera aux dépoteurs en fonction des tests d’échantillonnage.