Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Un four de fabrication de gaz de synthèse explose vers 1 h dans l’unité ammoniac d’une usine chimique classée Seveso. Deux employés sont grièvement blessés (1 brûlé, 1 souffrant de fractures après avoir été projeté). Un plan d’urgence est déclenché et le bourgmestre, ainsi que le gouverneur se rendent sur place. La production des 2 autres usines de la plateforme est stoppée. L’instabilité du four provoquée par l’explosion engendre un risque d’endommagement de 2 conduites d’ammoniac (NH3) liquide et d’une conduite de gaz naturel. Les secours vidangent, puis sécurisent les tuyauteries et lèvent le dispositif de sécurité vers 9h45.

Le four est détruit. La salle de contrôle et d’autres équipements proches du four sont également endommagés. Les installations associées au four sont démolies, après vidange de tous les circuits, et en prenant les précautions nécessaires liées à la présence d’amiante. Le budget estimatif de reconstruction est de 40 millions d’euros. La partie de l’usine atteinte n’est pas opérationnelle avant plusieurs mois mais la production reprend à rythme réduit par un apport d’NH3 extérieur. Les employés sont réaffectés à d’autres unités.

La veille de l’accident, vers 15h45, un violent orage avait entraîné une perte totale de l’alimentation électrique de l’unité ammoniac. Tous les moteurs électriques s’étaient mis à l’arrêt. Le redémarrage des installations a lieu pendant la nuit suivante. Pour ce faire, la chaudière auxiliaire du four est redémarrée.  Une fois que la pression de vapeur de la chaudière atteint 30 bar, vers 0h30, le chef d’équipe décide de lancer la surchauffe qui est nécessaire pour finaliser le redémarrage. La vapeur surchauffée est obtenue par allumage des 8 brûleurs « tunnel », installés sur la même alimentation de gaz que les 180 brûleurs du four lui-même. L’employé vérifie que les vannes manuelles des 8 brûleurs « tunnel » sont bien en position fermée mais, contrairement à la procédure (check-list), ne fait pas la vérification pour les vannes manuelles des 180 autres brûleurs. Il ne prête pas non plus attention à l’indicateur présent sur le tableau de commande qui montre que les vannes des 180 brûleurs sont en position ouverte.

A 0h55, il ouvre la vanne d’alimentation en gaz naturel, le four monte en pression et l’explosion survient quelques secondes plus tard. Il n’y a pas eu d’émission d’ammoniac ou d’hydrogène, l’unité étant en cours de démarrage.

La cause de l’explosion est l’introduction d’un flux massif de gaz naturel dans le four. La source d’inflammation du gaz n’est par contre pas déterminée (la température d’auto-inflammation du gaz naturel est e 537°C alors que le four est à 250°C). Aucun automatisme n’empêchait l’ouverture de la vanne d’alimentation en gaz naturel en cas d’ouverture des vannes manuelles des brûleurs.