Vers 13h45, suite à un violent orage accompagné de fortes précipitations (de 20 à 24 mm d’eau en 5 minutes), une coulée d’eau et de boue en provenance de champs situés en amont traverse les installations d’un site d’extraction et de stockage de pétrole brut entraînant le débordement du “bourbier-décanteur” de la station de traitement des eaux huileuses. Cette cuve, d’une capacité de 100 m³, collecte des effluents huileux qui, après décantation et séparation par gravité, libèrent un surnageant constitué d’une fine pellicule de pétrole brut récupérée et recyclée en bout de ligne de production.

Une camionnette de la société circulant à ce moment-là sur une route au-dessus des installations est emportée par la coulée sur quelques mètres sans faire de victime.

Riche en terre et en débris végétaux, cette coulée colmate rapidement “l’aquadrain” de protection situé en amont du site. Après débordement du “bourbier-décanteur”, les eaux souillées par 1 m³ de pétrole brut (selon l’exploitant) se sont accumulées au point bas du site où le merlon de protection en terre de la pomperie a permis d’en retenir une partie. Cependant, une brèche s’est ouverte probablement sous l’effet de la pression dynamique (“effet de vague”) occasionnant le déversement d’effluents dans les champs en contrebas sur une surface de 3 600 m².

Le jour même, l’exploitant:

• bâtit un merlon de rétention ceinturant les terres agricoles souillées pour éviter l’extension de la zone impactée en cas de nouvelles précipitations;
• creuse une fosse au point bas de la partie du champ souillé pour permettre le pompage d’un maximum de produits liquides;
• pompe les effluents souillés à l’intérieur du site près de la pomperie (sur 600 m²);
• répare et renforce le merlon de rétention de la pomperie ;
• remet en état le fossé de canalisation des eaux pluviales autour du “bourbier-décanteur” ;
• nettoie “l’aquadrain” en partie haute du site ;
• vidange partiellement le contenu de la cuve qui est envoyé vers un centre d’incinération.

Dès le lendemain, il procède au décapage des terres souillées près de la pomperie, à leur stockage dans une fosse étanche avant envoi vers un centre d’élimination.

Plusieurs mesures complémentaires sont envisagées dont le remplacement du merlon en terre par un muret en béton, la construction d’un dispositif de rétention autour du “bourbier-décanteur” et l’aménagement de la zone située en amont de cet équipement.