Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 3 h dans l’entrepôt d’une société de conditionnement de parfums de 600 m² abritant notamment des solvants conditionnés en bidons de 30 l, de l’alcool (15 000 l) en bidons et conteneurs, des encres et différents matériaux combustibles (cartons, plastiques…). Le feu, alimenté par la combustion des produits inflammables stockés, se propage au sein d’un bâtiment de 6 000 m² abritant également un garage automobile, une entreprise de matériel agricole, les services municipaux, un centre commercial, un espace bureau et un logement.

Une centaine de pompiers intervient avec 13 lances réparties sur les 4 faces du bâtiment et rencontre des difficultés pour l’alimentation en eau. Ils évacuent une centaine de bouteilles de gaz, les véhicules des services municipaux et mesurent la toxicité (monoxyde de carbone et ammoniac) dans les lotissements pavillonnaires proches ; les résultats sont négatifs. Les gendarmes établissent un périmètre de sécurité et bloquent l’accès à la zone. Une chambre forte au sous-sol du bâtiment contient des oeuvres d’art ; un élu sur place détient la clé pour pouvoir les évacuer à tout moment. Un bâtiment proche stockant 3 000 l de fioul et 200 l d’essence est interdit d’accès.

Les secours constatent une irisation sur la SEINE au niveau du point de rejet des eaux pluviales et installent un barrage flottant ; l’exploitant de la station d’épuration et les services de l’eau sont informés. Une partie de la toiture s’effondre et les secours tentent de percer la façade ouest. Les pompiers éteignent l’incendie vers 14 h puis pompent les eaux d’extinction et ventilent le bâtiment ; ils quittent les lieux vers 21 h et la gendarmerie prend le relais de la surveillance.

Le bâtiment est détruit sur 2 500 m² ; 45 employés de la parfumerie et 35 du centre commercial sont en chômage technique. Le centre commercial, qui devait être inauguré la semaine suivante, n’a pas brûlé mais est inutilisable en raison des milliers de litres d’eau et de produits utilisés pour l’extinction. Une enquête est effectuée pour déterminer les causes de l’incendie. L’exploitant s’installe provisoirement dans des locaux appartenant à une autre entreprise dans l’attente d’un relogement pérenne.