Entre le 29/05 et le 03/06, des effluents provenant d’une usine chimique et contenant des concentrations anormales en cyanure sont envoyés vers la station d’épuration municipale. A la réception des résultats d’analyse le 03/06, l’exploitant constate des concentrations de 56 à 118 mg/l dans les rejets alors que la norme est de 0,1 mg/l et stoppe l’envoi des eaux usées pour les stocker dans un bassin tampon. L’inspection des IC et la police de l’eau sont informées.

L’exploitant estime le rejet de cyanure à 161 kg sur ces 6 jours. Le substrat biologique de la station d’épuration est détruit et le rendement diminue significativement. L’exploitant de la STEP isole les boues produites contaminées. La station rejette des eaux en sortie de traitement ayant une DCO jusqu’à 330 mg/l (3 fois la norme), polluant ainsi le canal de MARCK. L’exploitant de la STEP réensemence le bassin avec des bactéries provenant des boues d’une autre station. L’exploitant rejette à nouveau ses effluents depuis le 06/06 à un débit de 5 m³/h en réalisant des prélèvements toutes les 4 h ; les valeurs étant conformes, le débit est augmenté le 08/06 à 10 m³/h, puis à 20 m³/h le 9/06 et à 25 m3/h le 10/06.

Le rejet en sortie de l’atelier de décyanuration de l’usine chimique est réalisé par batch et l’analyseur de cyanure n’aurait pas détecté les fortes concentrations en raison d’un défaut de gamme de mesure (mauvais calibrage). L’exploitant vérifie les systèmes de mesure et les contrôles sont renforcés. L’exploitant diffuse un communique de presse de 9 juin.