Pollution
Humain
Environnement
Economique

A 13h07, du personnel d’une entreprise sous-traitante signale aux agents présents en salle de contrôle un départ de feu sur le dôme d’un bac à toit fixe en inox calorifugé de 1 220 m3 contenant 730 t de polyisobutène (PIB). Les agents de l’unité rejoints par les pompiers internes de la raffinerie maîtrisent l’incendie à l’aide de 2 lances Monitor.

L’inspection des installations classées est informée.

L’ignition spontanée d’hydrocarbures peu volatils imprégnés dans les matériaux fibreux du calorifuge est à l’origine de l’incendie. Les hydrocarbures émis par la soupape de la respiration du bac retombent sur le calorifuge, puis se sont infiltrés en raison d’une mauvaise étanchéité de celui-ci.

Pendant une phase de latence qui peut durer des semaines, une oxydation lente, favorisée par la grande surface du calorifuge, produit des peroxydes. En raison d’une température modérée du bac, ces peroxydes sont assez stables pour s’accumuler jusqu’à un seuil critique (température du bac >à 130°C), au-delà duquel l’oxydation s’accélère jusqu’à inflammation.

L’exploitant arrête l’exploitation du bac et, après vidange, effectue les opérations suivantes :

  • dépose et diagnostic de la soupape ;
  • dépose et réfection complète du calorifuge (l’extinction de l’incendie s’est faite à l’eau de mer).

Avant remise en service du bac, il procède à la mise en place d’un système de récupération des égouttures au niveau de la soupape et décide de réaliser un suivi régulier de la température du bac.