Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une explosion se produit vers 11h20 dans un établissement pyrotechnique lors de la phase de malaxage d’une pâte base bleed pour la fabrication d’objets pyrotechniques. Le POI est déclenché et les services de secours internes interviennent. L’opérateur conduisant les opérations à distance (50 m) est indemne mais choqué. Un employé circulant à vélo à 100 m souffre de troubles auditifs. Tous 2 sont transportés à l’hôpital pour des examens et rentrent à 16 h. L’exploitant publie un communiqué de presse.

Le bâtiment de 100 m² abritant l’atelier est détruit et les toitures et ouvertures des bâtiments situés de 50 à 100 m sont endommagées. La zone qu’occupait la cuve de malaxée ne présente aucune trace de combustion : l’origine de l’explosion ne serait pas due à une prise en feu. Quelques plateaux contenant des granulés de produit finis auraient brûlé par effet induit.

L’analyse de la taille et de l’aspect des débris par des experts (en hydraulique et en pyrotechnie) permet d’envisager le mécanisme accidentel suivant : rupture du roulement de la pale du malaxeur et projection d’un morceau de la cage de roulement sur les pignons d’entraînement entraînant leur blocage. Lors du redémarrage du moteur, les pignons se cassent et une pale heurte l’autre pale ou la paroi du malaxeur : le choc amorce la déflagration. Celle-ci correspondrait en première approche à une explosion de 20 à 30 kg de TNT, ce qui est cohérent avec les quantités de matières présentes (40 kg de perchlorate d’ammonium en prenant un équivalent TNT de 0,4).

La malaxée était la 7ème de la campagne ; le malaxeur, d’une quarantaine d’année, avait été transféré 2 fois depuis d’autres sites industriels. Sur sa durée de vie, il n’avait pas atteint les 5 000 h de fonctionnement après lesquelles l’exploitant s’était fixé de changer les pignons (le chiffre représentant 1/3 de la préconisation du constructeur). L’origine de la rupture du roulement n’est pas connue.