Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de production de céréales de petit déjeuner, une élévation de température est détectée vers 18 h au niveau du cône de vidange d’un silo vertical en résine de déchets de corn flakes de 22 m de haut et 4 m de diamètre. A la suite d’essais infructueux pour vider le silo, les pompiers sont appelés le lendemain et refroidissent le silo mais à 8 h une nouvelle montée en température se produit puis un incendie se déclare. Les secours mesurent 100 % de la LIE en partie basse du silo et 5 % en partie haute. Ils établissent un périmètre de sécurité de 100 m et évacuent les 40 employés présents. L’inspection des installations classées est informée. Les pompiers répandent un tapis de mousse sur la partie haute et effectuent des trouées dans le cône de vidange. Les bouches d’égout sont bouchées pour éviter le déversement d’eau d’extinction d’incendie dans le réseau. Le 30/04 à 6 h, le silo est vidé mais 3 m³ de céréales carbonisées et solidifiées à 70 °C ne peuvent être extraites. Les pompiers déblaient les lieux jusqu’à 14 h puis font des reconnaissances jusqu’au lendemain à 12h. Le silo est détruit (30 000 euros), 3 heures de production sont perdues et les frais de nettoyage s’élèvent à 4 000 euros.

Le silo sert à stocker les déchets secs alimentaires provenant de la production et est alimenté par une vis et un élévateur commandé manuellement à partir d’une trémie où les déchets sont entreposés par les opérateurs. La vidange précédente s’est déroulée le 26/04 puis le silo a été progressivement rempli sans qu’aucun incident n’ait été signalé. L’examen du silo montre une trace de départ de feu en partie haute du silo, qui a pu ensuite migrer vers le bas lors de la dernière vidange. Selon l’exploitant, aucune cause matérielle ne semblerait être à l’origine de l’introduction d’un point chaud dans le silo (pas de fuite permettant l’entrée d’eau et la possibilité de fermentation et d’autocombustion, pas d’échauffement dû à des causes mécaniques). Il envisage plutôt la possibilité d’introduction de déchets humides ou incandescents dans la trémie de réception des déchets puis leur envoi dans le silo.

Par la suite, l’exploitant établit une procédure de limitation de l’accès au silo, informe et forme le personnel et met en place une rampe d’extinction interne au gaz ainsi qu’une grille sur la trémie afin d’empêcher l’introduction de blocs compacts.